Comme un fil rouge

Chapitre 20: L'heure avait sonnée [Lenaweeg et Nathaniel]

[Lenaweeg]

Ma tête reposait sur son épaule. Son genou tremblait d'impatience. Je pouvais sentir son anxiété. Nathaniel ne se sentait pas à l'aise dans la salle d'attente du médecin. Je posais une main réconfortante sur sa rotule pour arrêter ses tressautements. Nous étions seuls à attendre que le docteur Jacobs m'accueille.

-Tu n'es pas obligé de venir en consultation avec moi si tu ne sens pas bien. Je ne te force à rien, c'est déjà très gentil d'être venu. Lui dis-je en caressant les jointures de sa main. Peu à peu ses tremblements s'apaisèrent.

-Tu n'y es pas. Me répondit-il. Ce ne n'est pas toi ou la consultation qui me met dans cet état mais tout cet environnement. Je déteste les hôpitaux. Tout cet univers aseptisé, ces odeurs de désinfectants ou même le bruit sourd que fait le bruit du personnel soignant dans leur chaussures anti-bruits. Je vais trop souvent ici Lena ... Nathaniel plongea ses yeux dans les miens, et je sentis qu'il essayait de me faire passer un message, que vraisemblablement je ne comprenais pas. Je mis quelques secondes à percuter.

-Comment ça tu y viens souvent ... Réalisais-je au bout de quelques secondes de réflexions. Il baissa les yeux, s'humecta les lèvres, emplit ses poumons et déclara :

-Pars ou commencer, tout est arrivée si vite que je n'ai pas tous géré comme je l'aurai voulu. Je dois bien avouer que j'ai un peu perdu les pédales au bout d'un moment et que j'ai du faire des choix. Des choix qui m'ont amenés, oui je dois maintenant l'admettre à couper les pont avec toi. Et je le regrette tellement, si c'était à refaire, JAMAIS je ne le referais tu m'entends. Nathaniel tenait toujours mes mains bien fermement dans les siennes, mais tout ce qu'il me raconter n'avait pour moi ni queue ni tête. Je ne comprenais rien. Il avait débiter ses paroles avec une telle hâte, avec angoisse et panique que je ne le reconnaissais pas, lui qui avait toujours été sûr de lui depuis mon retour. Je retrouvais le jeune délégué mal dans sa peau peu confiant et timide que j'avais rencontré à Sweet Amoris, et duquel j'étais tombée amoureuse. Précipitamment je pris son visage entre mes main et l'embrassais avec tendresse. À mon seul contact il se détendit.

-Calme-toi Nath, quoi qu'il est pu arrivé je ne fuirais pas, tu n'as pas à être seul, je serais là. Tu pourras compter sur moi. Je te le dis et te le répète, tu pourras toujours me compter parmi tes alliés quoi qu'il advienne entre nous. Nathaniel n'eut pas le temps répondre car le docteur Jacobs apparu au seuil de la salle d'attente. Je me levais de ma chaise et lui tendis ma main en le questionna du regard. 

[Nathaniel]

Quittant ma chaise j'attrapais la paume de ma douce, son regard remplit d'espoir me fit frisonner. La confiance qu'elle m'accordait été quelque chose de précieux pour moi, de nouveau. Toutes les personnes de mon entourage, hormis ma sœur me traitaient comme si j'étais le pire des enfoirés, se servaient de moi pour que je leurs rendent certains "services ". Lena avait su voir haut-delà des apparences et n'attendait rien en retour. Cette proximité retrouvait me foutait la trouille au plus profond de moi, je n'avais pas intérêt à tout foutre en l'air. Nos doigts s'enlacèrent, la chaleur que sa paume dégageait me rassurait. C'était quand même quelque chose ! C'est elle qui allait en consultation, et c'est moi, qui me ressentait le besoin d'être apaisé. C'était le monde à l'envers. C'est alors que je sentis ses doigts se crisper. Je la regardais un bref instant sans qu'elle ne s'en aperçoive et vis que son visage s'était renfermé. Automatiquement ma main quitta la sienne et vint se loger au creux de ses hanches. Son corps se lova plus près du bien, je déposais un délicat baiser au sein de ses cheveux et lui chuchota :