Dimanche.
Se réveiller dans ses bras, c'est sûrement la meilleure sensation au monde. Je ne connais aucune façon plus idéaliste de commencer une journée qu'avec la chaleur de son corps lover contre le mien, ou qu'en respirant son parfum délicat de jasmin qui me suit partout, tous les jours, à chaque secondes.
Elle relâche un soupir endormi alors que je resserre mon bras autour de sa taille, la ramenant un peu plus contre moi alors que je sais parfaitement qu'on ne pourrait pas être plus collés qu'on ne l'est déjà. Mais j'en veux plus, tout le temps, j'en ai besoin autant que de respirer.
Plus d'elle, de nous, de ça.
Deux semaines sans pouvoir la toucher, l'embrasser, ou seulement la tenir dans mes bras sans me sentir ostensiblement mal à l'aise parce que le simple fait d'effleurer sa peau fait grimper mes hormones au summum et que je ne peux pas les mettre à profits, c'est un véritable calvaire. Je préfèrerais perdre un rein que de devoir affronter ce supplice toute ma vie, j'y succomberai de mon propre chef rien que pour m'éviter un enfer pareil plus longtemps. Je ne sais même pas par quelle force miraculeuse j'ai réussis à tenir jusque-là, ça détient carrément de l'exploit.
-Bonjour trésor, soufflais-je dans sa nuque quand elle gigote contre mon torse.
-Hmm, bredouille-t-elle, comme toujours, pas vraiment du matin.
Je souris bêtement, sans raison apparente si ce n'est que ce réveil est le meilleur que j'ai eu depuis des jours entiers, et trace un chemin imaginaire sur sa peau soyeuse avec mes lèvres. Laissant ma mémoire me remémorer l'instant planant où son corps ondulait sous moi, puis au-dessus, alors que je l'ai réveillé en pleine nuit avec une énième poussée d'hormones impossible à chasser. Malgré le premier round pendant lequel on a totalement dévergondé ma pauvre voiture qui m'avait pourtant déjà plus que comblé.
-Math... ronchonne-t-elle en repoussant ma main baladeuse sur sa cuisse, que je remonte instantanément. Il est quelle heure ? J'ai l'impression de n'avoir même pas dormi.
-Bientôt dix heures.
Jugeant visiblement cet horaire trop matinal, elle grogne en éloignant de nouveau mes caresses, puis disparait sous la couverture.
-Bon, tant pis, moi qui pensait t'emmener déguster une part de ces tartes aux daims dont tu raffoles depuis le collège...
Comme je l'avais prémédité, elle rabat la couette et tourne ses jolies pupilles ocres encore gonflées sur moi.
-Sérieux ? C'est à trois-quarts d'heures d'ici...
-Je sais, je me dévoue à faire la route rien que pour tes beaux yeux. Et aussi parce qu'on pourra passer voir nos parents après et que ma mère va sauter de joie comme si c'était Noël, riais-je. Mais bien entendu, c'est à une condition, lui souriais-je sournoisement.
-Bien entendu, me répète-t-elle en levant les yeux au ciel.
Elle change de position pour s'allonger sur le dos, retape le coussin sous sa tête, prend soin de masquer son corps dénudé en callant la couverture sous ses aisselles, puis exagère un long soupire las.
-Sache que faire du chantage à quelqu'un un dimanche à dix heures du matin, c'est vraiment moche, me sermonne-t-elle. Mais je t'écoute, qu'est-ce que tu veux Leroi ?
-Toi.
Je m'empare de ses lèvres avant de m'allonger sur elle de tout mon poids, ne lui donnant pas le temps de me contrer même si elle n'a pas l'air d'en avoir vraiment envie. Un faible gémissement émoustillant lui échappe quand mon érection déjà bien en forme se loge entre ses cuisses, tandis que je me contiens tortueusement de ne pas entrer en elle sur le champs.
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Vengeance ou sentiments.
RomansaDix ans les ont uni, un malentendu les ont séparé, trois années les ont éloigné. Quand Alizée Boisié, la reine des garces et celle qui lui a brisé le coeur, revient en ville pour étudier dans la même Fac de Médecine que la sienne, Mathieu Leroi se...