Chapitre XII : Jamais assez remercié

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Parallèlement à cette souffrance insoutenable, je parlais avec cette personne qui m'a réellement sauvée. 

Comme je sais que tu liras ce chapitre, je me permet de m'adresser directement à toi. Tu t'y attendais certainement, comment écrire cette histoire sans évoquer la notre ?

Ce soir là, où j'ai désespérément tenté d'abandonner ma vie, tu es arrivé tel un super-héros. Alors que mes démons intérieurs avaient prit possession de mon corps tout entier, tu es venu les combattre à ma place. Les mots basiques n'ont tout d'abord pas fonctionné, les " tu comptes pour des gens ne leur fait pas ça " ou les " pense à ta famille " n'ont rien pu faire face à ces forces qui m'ont envoûtée, elles allaient complètement me faire sombrer. Mais tu étais là, tu n'as rien lâché, en tant que preux chevalier tu n'as pas abandonné.

J'étais en détresse, j'allais y passer, j'avais mal, je saignais, je pleurais. Puis ces paroles que tu as prononcées, tu m'as dit que tu m'aimais, mon cœur s'est calmé, mes pleurs se sont arrêtés, mes démons s'en sont allé. Retour à la réalité.

Dans ces moments, c'est compliqué de comprendre ce qu'il vient de se passer, de réaliser, d'imaginer ce qu'on allait faire. Je ne sais pas comment j'ai réellement pris tes révélations, je t'en voulais je crois, je t'en ai vraiment voulu de m'avoir retenue. Je t'ai haïs, mais haïr c'est aussi aimer non ? 

Tu m'as trouvée au sol, tu m'as relevée, c'est vraiment ce que tu as fais. Combien de fois je suis retombée ? J'ai cessé de compter, mais peu importe, tu étais toujours là pour me tendre ta main, et quand j'étais fatiguée de lutter, tu me portais sur ton dos et tu combattais pour moi.

Mes sentiments se multipliaient encore et encore, chaque jour je t'aimais plus. J'avais deux amants, la mort et toi. Un peu jaloux, tu essayais de m'en écarter. Même si j'ai encore plus coulé après cette nuit d'été, tu ne t'en ai jamais allé. Dans ma bataille contre la scarification tu étais à mes côtés avec ton épée et ton bouclier. Quand, le soir, je ne voulais qu'une chose, mourir, tu m'en dissuader avec tes baisers. 

Non, on ne s'est jamais réellement rencontrés. Non je n'ai jamais pu te toucher, t'embrasser, te serrer dans mes bras. Mais oui je t'ai aimé, oui tu m'as aidée, oui je ne t'oublierais jamais. Tu es devenu ma deuxième addiction, après l'auto-mutilation. J'ai besoin de toi chaque jour, sinon je deviens folle, déprimée, irritée. Mais une dépendance inclut forcément de la souffrance.

Tu as tellement une place importante dans ma vie, tu en auras toujours une, et dans chacun des chapitres suivants.

Je n'ai jamais pris le temps de te le dire, merci. Merci pour tout, merci pour m'avoir sauvée, aimée, aidée, pardonnée. Je te le revaudrais, je te le promets.

L'air Humide Qui Caressait Mon Dos Cette Nuit LàOù les histoires vivent. Découvrez maintenant