Chapitre XXIV : Un an mais pas de changement

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Un an mais pas de changement. Il y a un an et sept jours, la date maudite, celle de ma mort. Une mort fictive puisque mon corps est toujours présent mais mon esprit, lui, est déjà parti. Désormais je hais la vie et j'embrasse la mort chaque soir, bientôt je vous dirai tous au revoir.

Il y a un an tout était si différent. Pourtant j'ai l'impression de ne pas me sentir mieux qu'avant. Encore, je regarde les étoiles en rêvant des jours heureux que je ne vivrai jamais. Contrairement à l'été dernier, je le fais seule, seule sur le bord de ma fenêtre, je me demande comment j'ai pu naître. Plus personne ne me retiens seuls mes démons me tendent la main, je ne verrai jamais le soleil demain. La brise légère caresse mon visage, je plane comme sur un nuage en l'imaginant tel un mirage. Les larmes commencent à ruisseler alors que je pense aux nuits qu'ensemble on a passées. Je ne l'ai jamais oublié. Son souvenir en moi luit comme une étoile le soir, mais je dois me faire à l'idée de ne jamais le revoir.

Le cœur blessé je pars me coucher. Mes yeux refusent de se fermer. Les yeux brûlants, la faute à la lumière de mon écran, je l'appelle en m'endormant. Je pousse des cris silencieux, inaudibles, je désire rejoindre les cieux, car vivre ici est impossible. Sans son soutien je ne suis plus rien, je prie pour le revoir comme ferait un chrétien. Je buvais ses paroles comme une bouteille d'alcool, elles brûlaient ma gorge, j'en étais complètement folle, il avait ravivé la flamme dans mon cœur.

Une soirée spéciale, je la dédie à nos fous rires, nos souvenirs, reviens... Je t'ai ordonné de t'en aller pour te préserver, si tu savais tout ce que j'ai encaissé pour te sauver. J'étais meurtrie, mais tu m'as souri, tu m'as tendu la main, même quand j'étais au fond du ravin. Les étoiles diaphanes illuminent ma peau pâle tandis que je me rappelle tout nos nombreux appels. J'ai souffert de t'avoir fait mal, mais te savoir loin de moi est létal. C'est égoïste mais je n'ai pas changé, je pense qu'à mon bonheur depuis que j'existe. Alors reviens, prend ma main, rêvons de demain, bien qu'on connaisse notre destin. On sait qu'on va mourir, alors pourquoi fuir ? Viens dans mes bras, dis moi comment tu vas. La folie envahit mon esprit, mes écrits, les sujets se mélangent, le texte devient étrange. Ton visage revient sans cesse, malgré la douleur ou l'ivresse, ton prénom retentit souvent dans la bouche de mes amis.

L'air Humide Qui Caressait Mon Dos Cette Nuit LàOù les histoires vivent. Découvrez maintenant