Chapitre 55

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Ça fait deux jours que je suis rentrée. Et aucun signe de vie de sa part.

Vous pensez que je parle de qui ?

Bah Akif.

Mais oui, bien sûr...

Bref bref mdr.

Je vais pleurer...

Demain je dois retourner à l'école. (Pour ceux qui ont oubliés j'allais à l'école avant d'être kidnappée.) Et oui, c'est ma dernière année, j'ai les examens dans un mois. C'est la galère. J'ai perdu tout un mois.
J'ai déjà préparé mes vêtements, un t-shirt rouge et un pantalon gris avec des boucles d'oreilles toutes simples.

Mon sac, tout léger car il y avait qu'un cahier et ma trousse à l'intérieur, aussi était à l'entrée.
J'ai peur un peu de revoir ces gens. Je les aime pas, ils sont immature et chiants. En plus la dernière fois que j'y étais j'avais foutu un de ces bordels (bagarre avec la populaire). Et puis j'étais bien pendant un mois. J'avais oublié ce qu'était l'école. Les devoirs, les révision, les élèves,...

Je m'endormis avec difficulté. La seule chose qui était dans ma tête était Malick. Normalement il aurait dû me retrouver avant que j'arrive à atteindre ma maison comme la dernière fois. C'est bizarre. Et même, il aurait pu revenir me kidnapper ou je ne sais quoi.

Tu n'es plus en danger avec ses ennemis. Qu'est-ce que tu veux qu'il fasse de toi ? Il s'en fou de toi. Pourquoi il te courrait après maintenant ?

Je me réveille toute fatiguée, je dors mal depuis quelques jours. Je me lève doucement après être restée cinq minutes dans mon lit et vais direct me préparer mon déjeuner.
Je coupai une tranche de pain que je tartinai avec beaucoup de Nutella.

Anne - Alors, tu te sens bien ici ?

Elle vient me faire en bisous tout en serrant son peignoir rouge. Elle avait un chignon avec un élastique de la même couleur que son peignoir.

Hayat - * j'acquiesçai * C'west thro bon.

Elle sourit. Elle avait des cernes bien marquées en dessous de ses yeux et avait le teint peu coloré. Je ne la lui fais pas remarquer pour ne pas lui plomber encore plus le moral. C'est à cause d'Akif, je le sais.

Je finis mon petit déjeuner puis vais m'habiller. Je me lave ensuite les dents et m'applique une crème au visage et aux mains à la noix de coco. J'adore ! Ça m'apaise, c'est fou.

Je mis mes chaussures, et pris mes clefs.

Hayat - Je pars, à ce soir !

Anne - Attends !

Elle vint à grand pas puis me prit dans ses bras.

- Il faut que je te parle ce soir d'accord ?

Hayat - Oui oui, il faut que j'y aille, je vais vraiment louper mon bus.

Elle ferma la porte derrière moi et je courus dans les escaliers. Je mis mes écouteurs en même temps.

[...]

Je toquai à la porte de ma classe, j'étais trois minutes à l'avance pour éviter que les élèves me parlent dans le couloir.

Hayat - Bonjour Madame.

La jeune professeur était surprise de ma présence.

Professeur - Ohh ayat !

Ils ne prononcent pas le H comme en Turquie ce qui change la prononciation de mon prénom. Malheureusement, ça change tout.

- Ça fait longtemps que tu n'es pas venue, que c'est-t'il passé ?

Et mince, je n'y avais pas pensé à ça.

Hayat - Ohh euh, c'est une affaire personnel en fait...

Professeur - Ah d'accord, je vois. Prend seulement place.

La sonnerie retentit. J'entendis au loin les portes s'ouvrir et des élèves monter les escaliers.

Elle releva ses yeux de ses papiers sur moi et redressa ses lunettes. Ses yeux marrons qui reflétaient au soleil était très clair et très beaux.

Professeur - Comment tu vas faire pour rattraper ce retard ? Dans un mois il y a les examens il faudra bien rattraper ces cours.

Hayat - Franchement je ne sais pas madame, je me débrouillerais...

Des élèves entrèrent, lui serrèrent la main puis en avançant dans la classe pour s'asseoir à leur place me remarquèrent. Il y en avait qui réagissaient d'une manière surprise comme la prof, d'autres m'ignoraient et d'autres me regardaient mal. De toute façon, je m'en fou.

[...]

Je glissai ma clef dans la serrure. Cette journée était passée tellement lentement, c'était horrible. Toutes les heures je regardais l'horloge et en fait il ne s'était passé même pas dix minutes. De plus, tout le monde me regardait c'était chiannnnt.

- Helloo annecim (ma fille).

Je mis ma main sur mon cœur.

Hayat - Mais tu m'as fais trop peur ! Je croyais que t'étais au travail.

Anne - Non. Je n'y suis pas allée aujourd'hui.

Il y eût un petit silence. Je retirai mes chaussures et posai ma veste.

- Bon..tu peux directement te mettre à table, c'est prêt.

Hayat - Mmmmmh ! Tu as préparés quoi ?

Elle sourit d'une manière malicieuse.
Je crois que je retrouve un petit peu la mère avec qui j'avais énormément de complicité.

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Deux cœurs troués - HayatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant