Chapitre 38

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J'étais tellement choquée de ce qui était arrivé seulement à la suite d'un jeu, que je n'arrivais plus à parler. J'aurais pu être paralysée ou je ne sais quoi. Peut-être même morte.
Allah'im ! (Mon dieu !)

Il me souleva avec ses bras. Et oui, depuis la baignoire quand même. Je ne suis pas une plume !
Quoi de plus gênant que cette situation ?
J'étais gênée jusqu'aux ongles.

Idriss arriva tranquillement dans la salle de bain, n'ayant rien vu.
Quand il me vit, la tête pâle et portée par Malick il comprit qu'il s'était passé quelque chose.
Idriss - Nom d'un chien ! T'es toute blanche.

Sans blague...

Malick me déposa dans ma chambre, sur mon lit, comme une princesse 💁🏽‍♀️ Je n'osais le regarder.
Comme d'habitude, je n'arrivais pas à savoir ce qu'il pensait.
C'est comme si on était deux inconnus. Il sait beaucoup de choses sur moi, alors que moi, que sais-je de lui ?J'aimerais tellement savoir ce qu'il cache sous cette carapace.
Il n'est pas comme ça réellement. Froid, distant, dur. Je le sais.
Je l'espère surtout.
Mais pourquoi ?

Il se redressa et s'éloigna mais je l'interpellai.
Il me regarda.
Ses yeux me donnait des frissons. Je baissai ma tête.
Maintenant je n'osais plus parler. Je fis un effort surhumain pour enfin faire sortir ces mots de ma bouche.

Hayat - Si tu veux parler à propos de ta fam...
Malick - Dine. Yorgunsun. (Repose-toi. Tu es fatiguée.)

Il sortit de la chambre et ferma la porte derrière lui.
Okey, le vent que je me suis prise. Comme il me l'a dit ça m'a un petit peu pincé le cœur mais bonn.
C'est comme si il ne voulait plus parler de ce sujet. En même temps je comprends...

Je m'endormis rapidement à cause du choque précédant qui m'a ôter toute mon énergie.

(...)

J'étais au salon, regardant Joséphine Ange gardien. Bah quoi !? C'est trop bien Joséphine Ange gardien !

Idriss s'assit à côté de moi.
Est-ce le moment de lui dire mes pensées, maintenant ? Non. Je n'ai pas envie de casser le moral que j'avais récupéré lors de mon sommeil.

Hayat - Est-ce qu'on peut aller dans un centre commercial ? Je dois m'acheter des habits...
Idriss - Ah bah oui, en même temps il t'a kidnappé, t'a pas prévu de prendre des habits aussi...
Hayat - Merci de me faire souvenir Idriss.
Idriss - Pardon...

Limite j'ai l'impression qu'il fait exprès. J'essaie de ne pas m'attarder là-dessus.

Malick descendit les escaliers.
Malick - Qu'est-ce qu'il y'a ?
Idriss - Elle doit s'acheter des trucs.
Malick - Des trucs ? Ahhhh, des trucs de filles-là...
Hayat - Euh, nonn ! Des vêtements ! T'es con Idriss !, dis-je sur le coup, gênée.
Idriss - T'es sérieuse comment tu me parles ?
Malick - Bon viens, je t'amènes.
Hayat - Merci...

J'avais dit vite sur le coup par ce qu'il aurait pensé que c'était pour autre chose et c'est trop gênant. C'était sorti tout seul. Ce n'était pas pour être méchante.

J'avais besoin de tout. Sous-vêtements, pantalons, pulls, t-shirt. Étant donné que je ne sais pas combien de temps je vais encore rester chez Malick, et puis j'ai besoin de renouvellement dans ma vie.
Lorsque j'ai besoin d'un changement soit je m'achète de nouveaux habits ou soit je me coupe les cheveux.

Franchement, je me demande quand ils vont me relâcher. Ma mère me manque. Il faut que je clarifie les choses aussi. Il faut que je m'explique avec elle. Akif, mon frère lui a raconter n'importe quoi. Je ne suis pas une pute ! On m'a kidnappé bordel ! Je suis sa fille. Elle ne peut pas m'oublier comme ça. C'est ma seule famille.

Je profitai du moments dans la voiture pour lui en parler. Peut-être qu'il va s'énerver, mais c'est ma famille. Pour rien au monde je les laisserais.

Je tournai ma tête vers lui. Il avait rasé proprement sa barbe. Ses yeux verts ressortaient grâce au soleil. Il avait des longs cils foncés.

Malick - Je t'écoute.

Je levai mes sourcils. Ah bon. Lit-il dans mes pensées maintenant ?

Hayat - C'est quand que tu me laisseras partir ? Ma famille me manque. Ce n'est pas un jeu ! Je dois retourner chez moi ! Ça fait un mois que je suis chez toi. Je n'ai plus de nouvelles d'eux. Ils croient que je suis une pute tout ça à cause de ce cinéma à la con !

Silence.

Est-ce qu'il va daigner de me répondre ? Mes nerfs montent petit à petit. Je déteste, mais affreusement qu'on ne me réponde pas.

Hayat - Mali...
Malick - On verra.

MAIS QUOI ! Il se fout clairement de ma gueule. Il comprend pas que je passe pour une fille sale et impure pour ma propre famille !? Pour eux je ne fais même plus partie de la famille. Je ne suis même plus allée travailler depuis et n'ai plus contact avec personne. Je suis clairement coupée du monde.

Hayat - Comment ça !? Mais tu te rends...
Malick - La discussion est, clause.
Il m'a regardé durement au dernier mot. Pfffff.

J'étais tellement énervée. S'il n'allait pas me laisser partir, je repartirais comme la dernière fois mais cette fois-ci je réussirais à rentrer...

Ça me ferait énormément de plaisir que vous votiez si ça vous à plu ! Je vois le nombre de personne qui lisent mon livre  augmenter petit à petit. J'en suis tellement heureuse ! Merci infiniment ❤️ İnşallah que la suite vous plaira tout autant ! Bonne nuit 🌙

Deux cœurs troués - HayatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant