Chapitre 57

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Mon sang bouillonnait. Mes bras tremblaient. Mon cœur palpitait. Mon corps allait exploser comme une bombe.

Hayat - DÉGAGE PUTAIN, JE NE VEUX PLUS TE REVOIR !

Il se retourna vers moi, la nuit venant de tomber je voyais encore un peu son regard qu'il portait sur moi. Soudain je vis quelque chose bouger derrière lui, pas une seconde se passa avant qu'un bras passa sous sa gorge. Il tomba en arrière. Un homme apparu devant moi. Il donna un gros coup de poings dans le ventre de David et un autre que je ne distinguai pas vers la tête.

Je n'ai rien pu faire. Je n'ai pas eu le temps de réagir.
Quand l'homme en noir se releva et tourna sa tête vers moi, c'est à ce moment-là que je réagis. Je fermai rapidement la porte mais elle fût bloquée par un pied. Je poussais de toute mes forces mais le pied ne se retirait pas.

J'hoquetai lorsque la porte me bouscula contre le mur. Par terre, je vis la porte s'ouvrir sur... Malick.

Punaise. C'était comme si c'était irréel tout ce qui se passait.

La lumière du salon éclairait jusqu'à l'entrée. Je le voyais très bien. Sa barbe était taillée avec précision et ses cheveux étaient coupés soigneusement mais des cernes et des yeux vides gâchaient son visage.

Hayat - Malick !

Je me relevai pour sauter dans ses bras.

C'est seulement en voyant son expression toujours froide et en colère que je me rendis compte de mon acte. J'allais lui sauter dans les bras. Alors que je m'étais enfuie de chez lui. J'allais lui faire une marque d'affection alors qu'entre nous, il n'y a rien. J'ai fais une sacré connerie. Je pensais retrouver les bras qui m'avaient serrés il y a une semaine. Ceux qui me faisaient sentir en sécurité, ceux qui m'apaisaient, ceux qui me serraient fortement en même temps que tendrement, ceux qui me transmettaient un sentiment.

L'amour.


Il vint, me prit le bras et me releva avec fermeté.

Retour à la réalité...

Il me sortit de la maison, claqua la porte derrière nous puis il s'avança à grand enjambé, mon bras dans sa main qui me tenait très fort.

Hayat - Aïe ! Eh ! Mais tu m'enmènes où ? Arrête ! Malick !

Malick - ...

Hayat - MALICK !

Il mit sa main sur ma bouche. Il mit sa tête bien en face de la mienne et me regarda très sérieusement, les sourcils froncés. C'est bon, c'était moi maintenant qui était énervée.

Je lui mordis la main.

Malick - Putain ! T'es folle ou quoi !

Il reprit mon poignet puis me fourra dans une voiture que je n'avais pas remarqué, parquée sur le coté. Il entra avec colère et démarra en mettant tellement de gaz que les roues patinèrent.

Hayat - On va où !? Malick ! Ne fais pas comme la dernière fois ! Cette fois tu n'as pas d'ennemis alors relâche moi !

Malick - TA GUEULE !

Il m'avait gueulé dessus avec tellement de colère que ses yeux étaient rouges. Je me tus, sur le choque.

Malick - Tu la fermes maintenant ! T'oses l'ouvrir après ce que tu as fais ? Après tout ce que tu as fais ?!

Il dépassait toutes les voitures comme un fou, il s'en foutait que la ligne de la route soit rectiligne ou pas. J'arrêtai de parler pour ne pas provoquer d'accident mais j'étais vraiment à deux doigts de devenir hystérique.

Il s'arrêta en crissant des pneus dans un parking d'un grand supermarché qui était sur notre route.

Il sortit de la voiture et la verrouilla. Je le regardai, les yeux noirs. Il sortit un paquet de clope et en alluma une. Ça m'énerve encore plus. Il me semble qu'il avait arrêté un moment, je ne l'ai pas vu fumer depuis longtemps.

J'essayais d'ouvrir la porte en vain. Qu'est-ce qu'il m'énerve !

Eh merde ! Maman ! Elle va s'inquiéter, en plus je ne peux pas la prévenir de quoi que ce soit car mon téléphone est resté sur la table. Bah bien sûr !

Mais en fait, .. yes ! Il y a un bouton à l'intérieur de la voiture pour ouvrir ou la fermer.

J'ouvris la porte et la claqua volontairement avec force pour le faire retourner en ma direction.

Il s'approcha de moi doucement et me plaqua d'un coup sec contre la voiture.

Malick - Tu vas arrêter quand !? Tu vas arrêter quand de te foutre de ma gueule !

Hayat - En quoi je me fous de ta gueule ! C'est toi qui me kidnappe ! J'en ai marre !

Malick - Tu te casses de chez moi ! Je t'héberge, je te paies tes besoins alimentaires, vestimentaires, je te protèges je ne sais même pas pourquoi et toi TU TE CASSES SANS UN MOT ? Tu me prends même pour un con en venant dans mes bras pour qu'une heure après je ne te retrouve plus ? Qu'en fait tu t'es échappée ? Pour qu'après je vois que tu fais bien la pute chez toi ? Alors si ça ce n'est pas du foutage de gueule c'est quoi ?!!

Des larmes me montèrent aux yeux. C'est vraiment des paroles qui me blessent.

« Pour qu'après je vois que tu fais bien la pute chez toi ? »

Hayat - Alors...

Ma voix se cassa.

Hayat - T'es venu mais tu n'as rien fait ? Tu m'as espionné en plus ?

Malick - Mais tu voulais que je fasse quoi ! Tu t'es enfuie, pas moi putain.

Il mit sa main sur son visage. Il était à bout de nerfs. Et moi j'allais vraiment pleurer.

Un homme passa à côté de nous avec des sacs de courses quand il s'arrêta, regardant le dos de Malick. Ses mains lâchèrent les sacs qui tombèrent lourdement par terre.

Il me regarda ensuite.

? - Malick ?

Il le connait ?

Malick se retourna vers lui et resta bouche-bée.

Malick - Babam (papa) ?

De nouveau une exception dites donc ! Gros cadeau de ma part

À votre avis pourquoi l'espionnait-il ? Pourquoi fume-t'il à nouveau ?
Pour quel raison ne voit-il plus son père ?
Pourquoi Malick souffre t-il ?

À vous de me le dire 😏

À bientôt ☀️

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Deux cœurs troués - HayatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant