Chapitre 11

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Moi - Tu racontes quoi ? Pas du tout ! Je le déteste. Il est violent, c'est un connard et il ne me plait pas et de toute façon, je suis là juste en attendant que vos ennemis m'oublient donc c'est juste une histoire de temps.

Bah bien sûr que non je ne le pense pas. Si il ne serait pas venu me sauver hier soir je...je bref et personne ne s'était aussi autant occupé de moi, il m'a garder dans sa chambre et m'a consolé !
Et j'ai commencé à voir son beau côté, j'y suis encore loin mais je l'ai vu quand même. Et de toute façon je n'allais pas dire à Idriss que je l'aimais bien par ce que il allait tout dire à Malick ! Ça aurait donné n'importe quoi ! Je préfère ne pas me mettre dans des situations embarrassantes..

--------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------------* Fin du rappel *

Depuis qu'Idriss était venu me voir, je ne suis plus sortie de ma chambre. J'en pouvais plus, j'en voulais plus. Je voulais juste rentrer bordel ! Maintenant que ça fait trois jours que je sors plus, Idriss m'amenait à manger à chaque fois, mais je refusais tout le temps. Un jour il était venu comme d'habitude, un plateau à la main, le sourire Colgate.

Il vint vers moi puis le posa sur mes genoux car j'étais allongée au dos du lit et il s'assit au bord du lit, à côté de moi. 

I = Idriss        H = Hayat

I - Tu voudrais qu'on sorte un peu dehors ensemble ?

H - Nan.

Je ne voulais pas le dire aussi durement mais je voulais pas sortir de cette merde de chambre tant que ce n'était pas pour repartir chez moi, point.

Il tourna la tête.

Silence.

Je pris le plateau dans mes mains et le posa sur la table de nuit, mais il tourna sa tête d'un coup. 

- Faut que tu manges !

Il remit le plateau sur moi.

- Je Ne Veux Pas Manger, est-ce que c'est clair ? Je te l'ai déjà dit.

Je veux bouger le plateau mais il le garde sur moi.

- Il faut que tu manges ! Tu va devenir anorexique si tu continues, tu as beaucoup maigris Hayat.

- Mais qu'est-ce que ça peut te faire ? Je veux pas, je veux pas ! 

Je poussa le plateau par terre et le plat s'éparpilla sur le sol.

- Tu vas m'écouter putain ! Fais pas la ouf avec moi ! Tu vas canner ( mourir ) si tu continues ! 

Il me tenait le poignet hyper fort.

- Lâche moii !

La porte de la chambre s'ouvrit et s'écrasa contre le mur. Une grande silhouette apparaissait en face de nous.

???- Ne yapıyorsunuz ?! Daha az gürültü yapamazsınız ?! ( Vous foutez quoi ?! Vous pouvez pas faire moins de bruit ? )

J'avais l'impression de ne pas l'avoir vu depuis trois ans. Alors que ça fait trois jours. Ces yeux verts de marabout là...

I - C'est cette co...

M - Dégage.

M = Malick

Clair, nett et précis. A mon avis, il ne devait pas souvent lui parler comme ça, par ce que la tête de Idriss était ahurie. 

Il sortit furieux. Malick se retourna vers moi, pourtant pas calme.

- Tu fais la pute maintenant ? Tu te crois tout permise ? Senin evinde değilsin ( T'es pas chez toi ici hein ), donc tu calme ton string.

Wahhh mais il me parle comment ? 

- D'où je suis une pute ? C'est comme ça que tu me vois ?  C'est toi qui te croit tout permis en me parlant comme ça. Et à ce que je sache c'est pas moi qui me retiens ici, c'est Toi ! 

Je lui pointa mon doigt contre son torse en lui disant " Toi ". 

Il était tellement grand que je devais lever ma tête pour le regarder. Un petit " Connard " s'échappa de ma bouche. Non mais quand même, il m'insulte et moi je reste toute gentille avec lui.

Il me prit à la gorge avec sa main droite. Je lâcha un cri de surprise mais aussi de douleur. Mon frêre... ( Petit rappel : Il m'avait étranglé ). Il relâcha tout de suite sa prise à cause de mon grand cri puis regarda vers mon cou, où étaient placées ses mains quelqus secondes auparavant. Sûrement mes marques. En cinq jours ça devrait être presque plus visible pourtant. Il releva la tête.

- Je te parles comme je veux, c'est chez moi ici et je fais ce que je veux. Maintenant tu viens.

Il m'avait parlé calmement mais ça se voyait qu'il se retenait de me tuer. J'avais très peur mais j'essayais de le cacher. 

Il me prit par les cheveux et me tira jusqu'au salon. J'ouvris grand mes yeux. C'était le KO. Il y avait des gobelets partout, des miettes et des bouts de chips, des assiettes, des coussins cassés avec pleins plumes, des bouteilles d'alcool sur la table en verre. Il y avait du tout et du n'importe quoi.

Il tira plus fort sur mes cheveux, je mis ma main sur la sienne pour qu'il les lâche. Mais peine perdue.

- Tu vas tout nettoyer sale pute, c'est clair ou tu as besoin d'un dessin ?

Je répondis pas.

- C'EST CLAIR ? * en tirant plus fort *

Les larmes aux yeux j'acquiesça. Il me laissa et partit de la maison en claquant la porte. Je courra pour aller à la fenêtre le voir. Il monta dans une voiture noir teintée et démarra à toute vitesse. Je souffla.

Je suis seule puisqu'il n'y aucune clés. Idriss devait être parti après la dispute. Et les deux autres je sais pas, et puis tant mieux. Il faut que je me dépêche, il ne va pas venir dans longtemps je pense. Je m'activa. Je pris des gants à vaisselle et pris toutes les assiettes et gobelets et les mis dans une grande poubelle. Je pris aussi les bouteilles d'alcool. Ensuite je fis la vaisselle car elle débordait du lavabo et pour finir je passa l'aspirateur. J'avais tellement mal au dos à force de me baisser. Je m'assis sur le canapé en me tenant le dos quand...

Deux cœurs troués - HayatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant