Chapitre 17

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Mon nom est Aydın, Hayat Aydın. Je rigolai de ma blague nulle en sautant par la suite dans l'herbe. Je courrai en évitant les fenêtres pour ne pas qu'on me voie. J'allai dans la dense forêt pour me camoufler. Encore à la lisière de la forêt, je tendit mon doigt vers la maison. Bande de connards. Lui qui disait que je devais pas m'enfuir, bah je m'en fou, je suis pas sa soumise.

Je courrai le plus possible pour mettre de plus en plus de l'espace entre la maison et moi. De temps en temps mes blessures me faisaient mal, mais j'avais retrouvé ma liberté. J'étais enfin libre !


Ça faisait déjà quelques heures que je marchais. Que je marchais je ne sais où. Au bout d'un moment, je m'assis par terre derrière un arbre. J'en pouvais plus. Mes blessures me faisaient toujours mal et certaine étaient en train de saigner. C'est ça que j'avais oublier ! Une trousse de secours. Je pressai sur les plaies saignantes puis restai un petit moment encore pour aussi reprendre des forces et me relevai. Je devais pas prendre mon temps à rester pépère dans la forêt. Par ce que normalement ils ont dû remarquer que je n'étais plus dans la maison. Ils sont à mes trousses et je devais à tout pris m'enfuir le plus loin possible. J'essayai de marcher droit, pour ne pas pour finir arriver devant la villa. Il fallait bien que cette forêt débouche sur quelque chose.

Tous les endroits se ressemblaient, j'avais de la peine à savoir si je ne tournais pas en rond. Un moment donné j'entendis des bruits. J'avais peur, et si c'était Malick et les autres ? Nan, nan, nan. Reste positif Hayat, reste positif. J'avançais de plus en plus vers ces bruits. Plus j'avançais plus les arbres étaient moins denses et je pouvais voir le ciel. Le soleil devait être couché mais il ne faisait pas encore tout noir. J'étais arrivée à la fin de la forêt ! Une petite route était en face de moi. Mais rien d'autre. Je savais pas comment j'allais faire.

J'attendis plusieurs minutes, je ne sais pas précisément je n'ai rien pour voir l'heure, mais toujours aucune voitures n'étaient passées. Offf !

- Ben çok yorgunum yaa ! (Je suis trop fatiguée putain !)

Je me levai et marchai le long de la route en vérifiant souvent derrière moi une venue d'une voiture. Une voiture arriva pour une fois, alors je criai en balançant mes bras pour qu'elle s'arrête mais elle passa sous mon nez. Non mais c'est une blague ? Ça me décourageais de plus en plus.

Je me remis en marche, le ciel devenant à chaque moment plus noir.

Au loin je vis une sorte de... ? Maison ? Je suis pas sûre. C'était éclairé. Je continuai de marcher jusqu'à cette "maison" qui était en faite une station d'essence. J'avais la chance avec moi !

J'entrai dans la station. Je traînai dans les petits rayons.

- Qu'est-ce que vous cherchez ?

Une femme je dirais hindoue vint à ma hauteur. Ses longs cheveux se balançant sous ses mouvements.

- Eum je cherche un trousse de secours.

- Ah c'est juste là.

- Merci

- Vous semblez perdue, vous avez besoin d'autre chose ?

- C'est que... C'est compliqué mais je dois m'enfuir et...

- J'ai ce qu'il vous faut.

Étonnée je la suis. Elle va dans un rayon et pris un gaz.

- Ça je pense que tu en auras besoin à mon avis.

C'était un spray au poivre pour me défendre au cas où.

Elle change de rayon et me donne une perruque.

- Tu la veux ou pas ?

- Oh oui merci.

C'était une perruque noir aux cheveux courts jusqu'aux épaules. C'est une super idée comme ça si Malick me recherche il me reconnaîtra même pas.

Je vais vers la caisse avec mon spray au poivre, ma trousse de secours et ma perruque, et payai avec l'argent de l'autre con.

- Vous pouvez vous changez dans les toilettes.

- D'accord, merci beaucoup ! Au revoir.

- Ce n'est rien, à bientôt.

J'allai dans les toilettes me soigna avec la trousse, enfilai ma perruque et je changeai mes habits.  J'aimais bien cette perruque, elle m'allait bien. Je pris un pantalon noir avec un haut bleu qui avait un motif de mosaïque. Je mis le spray dans une poche à l'intérieur de mon long manteau noir. Et c'était bon j'étais prête...

Deux cœurs troués - HayatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant