Chapitre 61

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Mon nez sentait un parfum masculin à travers le t-shirt bleu mer au quel j'étais collée. Les bras de Malick m'encerclèrent. 

Malick - Hayatim... (ma Hayat ou cela veut aussi dire ma vie)

Mon cœur bondis contre ma cage thoracique. Je me rendis compte que c'était terriblement imprudent ce qu'on faisait devant la porte d'entrée de chez moi. Je le repoussai alors brusquement sous le coup du stress. Il me prit la main et marcha à grande enjambée jusqu'à sa voiture. 

Une fois que la voiture avait démarré je me calmai. Le fait que ma mère me découvre collée contre lui me fou clairement les jetons. 

Mon cœur, par contre, ne voulait pas se calmer.

Hayat - On va où ?

Malick - Schhh.

Mais il est sérieux lui ? Il vient chez moi, m'ordonne de me préparer en quinze minutes et en plus il ne me répond pas sur notre destination. 

Hayat - *en parlant dans ma barbe* Moi je dis, y'en a qui n'ont pas reçu assez de claques quand ils étaient plus petit...

Malick - *sourcils froncés* T'as dis quoi ?

Hayat - Ahh, rien, rien...


Je ne me rendais pas encore compte de l'importance que j'avais pour lui, à quel point il me faisait confiance...

Une trentaine de minutes plus tard, durant les quelles nous n'avions ni parlés, ni écoutés la radio ou de la musique, il sortit de la route principale et commençai à arpenter des ruelles. Je regardais attentivement pour essayer de voir si je connaissais cet endroit. C'était un village un peu désert. Il n'y avait personne qui marchait dans la rue, même pas un enfant qui jouait dans les parcs.

Alors franchement je ne vois pas où il m'amène. Il se parqua en face d'un appartement, pas chic mais pas délabré non plus. C'était plutôt un appartement de bas revenu. 

Il sortit tout de suite de la voiture et claqua un peu fort la portière. Je n'aime pas quand il est comme ça. Stressé, nerveux, ou en colère. Je sortis à mon tour de la voiture. Il m'attendait, je ne savais pas quoi faire. Il passa sa main sur son visage, il repoussa par la même occasion ses cheveux en arrière. Il avait un de ces charmes... 

C'est seulement à ce moment là que je remarquai que ses mains tremblaient. Il tourna son regard vers moi, son visage se détendit un peu. Lorsque j'allais lui dire quelque chose il m'interrompit.

Il vint vers moi et prit ma main dans les siennes. Ses yeux verts foncés me regardaient d'une si belle lueur que j'en restai bloquée. Il glissai ses doigts entre les miens. Un courant électrique traversa sa main jusqu'à la mienne. 

Il s'engagea après ce moment déconcertant vers la porte d'entrée. On monta quatre étages, eh oui il ne m'a pas laissé prendre l'ascenseur. 

En vrai dans mon cerveau c'est la pagaille. Je ne sais pas comment prendre toutes ces attentions, ces gestes, etc c'est pour ça que je fais comme si rien ne se passait. C'est trop beau pour être vrai.


Enfin arrivés, essouflée, il toqua sans attendre que je me rétablisse un peu. Je me redressai pour être mieux présentable au cas où, je vis en même temps le nom de famille écrit au dessus de la sonnette lorsque la porte d'entrée s'ouvrit.

J'en tombai des nues.


Merci beaucoup d'avoir patienté jusque-là, je voulais vraiment vous écrire un chapitre ce weekend, c'est pour ça qu'elle est un tout petit peu plus courte que d'habitude. Je pars ce soir en voyage d'étude alors je vous souhaite tout de bon jusqu'à ce qu'on se revoit (peut-être la semaine prochaine mais rien est sûr). Gros bisous 🌷

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Deux cœurs troués - HayatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant