Chapitre 22

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Il serra tellement fort qu'on apercevait ses veines. J'essayais de desserrer sa prise sur mon coup mais c'était impossible. Je lui mordis sa main, comme auparavant, quand il me frappait, c'était ma seule défense. Mais la seule chose que j'ai réussis à avoir c'était un coup.

Mais c'était fini, je le savais. Akif allait me tuer par ce que comme il l'a dit je fais honte à ma famille. Je sers à rien. Toute ma vie Akif a voulu me tuer, j'avais toujours eu de la chance. Ça allait arriver un jour ou l'autre. Et ce jour-là c'était aujourd'hui. Je n'avais plus d'issues...Plus de chances...


Je commençai à ne plus voir correctement à cause de mon manque d'oxygène.

Quand j'allais m'évanouir Akif relâcha soudainement sa poigne sur mon coup. Je tombai par terre, ma tête cogna au sol, le sang coulant entre mes cheveux.

Je voyais flou, j'essayais de respirer de nouveau bruyamment. J'avais l'impression qu'il y avait deux personnes c'était bizarre. Je ne comprenais pas pourquoi il m'avais relâché. Je portai ma main à ma tête, elle était pleine de sang. Quand je vis le sang ça me fit énormément peur. 

Ma vue devint un peu meilleure. Je regardai autour de moi. Akif était par terre, la lèvre inférieur en sang, il était vraiment mal-en-point. Un homme était sur lui en train de lui donner des coups. Akif se débattait bien. Il avait fait du judo et du karaté étant petit. 

Cette vue de lui mal me fit mal au coeur. Je ne comprenais pas pourquoi ça me faisait mal de le voir comme ça alors que lui voulait que je meure. 

Ayant plus de forces je reposai ma tête par terre. Les paupières fermées.

Je me sentis d'un coup portée par le creux de mes jambes et dans mon dos. J'ouvris mes yeux faiblement sur le visage de la personne qui me portait. Ma vue me jouait des tours encore vu que j'avais l'impression d'avoir vu Malick. Je m'évanouit.


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- Arrête Akif !

- Tu parles à qui comme ça ? HEIN !

- T'es personne d'autre que mon frère t'as aucun droits sur moi !

- Quand il y a personne à la maison c'est moi qui décide !

Je lui lança un cahier.

- LAISSE MOI !

Je savais que je n'allais pas tenir longtemps pour pleurer. Mais il ne fallait pas que je me montre faible, c'est ce qu'il voulait.

- POURQUOI TU CRIES ! TA GUEULE !

Il tapa sur ma bouteille d'eau qui atterrit sur mon visage. Elle s'était ouverte ce qui m'éclaboussa.

- T'ES VRAIMENT UN CONNARD ! DÉGAGE MAINTENANT LAISSE MOI TRANQUILLE !

Il vint vers moi, montrant qu'il était bien plus grand que moi et mit sa tête à la hauteur de la mienne et me fit un coup de boule.

- FERME TA GUEULE ! TU ME PARLES COMMENT SALE PUTE !

Je pleurais et pleurais.

Sa main serrait mon poignet. J'avais l'impression qu'il broyait mes os. Je tirais sur mon bras mais rien à faire. Sa force c'était amplifiée à cause de son activité quotidienne au fitness.

Je hurlai, criai dans l'appartement. J'en pouvais plus.

Chaque fois que j'avais une altercation avec mon frère je devenais quelqu'un d'autre. Ce quelqu'un d'autre était fou, hystérique mais ce quelqu'un fallait le comprendre. Se faire taper par son frère alors qu'on l'aime au fond de nous ça faisait tellement mal, ça fait plus mal que ses coups sur notre corps. En plus que ce soit régulièrement.

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Je me réveillai, le visage noyé de larmes au souvenir de cet affreux souvenir.

Deux cœurs troués - HayatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant