Méli-mélo

Partie 4 : Cruels fantasmes

                                                                 ALEXANDER

Je me prélassais tranquillement chez moi au bord de la piscine mais ma tranquillité fut de courte durée. Mon petit frère de deux ans mon cadet courra et sauta dans l'eau, éclaboussant tout ce qui se trouvait autour.

- Putain Ryo ! Tu ne peux pas faire attention.

Il ignore ce que je lui dis et me demande quand Sabrina va venir à la maison.

- Pourquoi ça t'intéresse autant ? m'enquis-je.

- Parce que je veux la voir pardi !

- Eh bien tu vas pouvoir attendre encore un moment.

Il s'esclaffe, tout joyeux.

- Vous avez enfin rompu ?

- Non.

Mon ton est peut-être sec mais ce gosse m'énerve au plus haut point. Quand elle est là, il passe son temps à lui tourner autour et c'est désagréable.

- Pourquoi tu es aussi froid avec ton propre petit frère ? Je mérite beaucoup d'amour.

Ah ! Il recommence avec sa tirade du pauvre enfant triste et malheureux dont personne ne s'occupe. Il fait ça quasi tous les jours et ça en devient presque lassant à force.

- Fais-moi plaisir, ferme-là !

Puis son comportement change du tout au tout, ce mec est vraiment bipolaire.

- Tant pis, si elle ne vient pas à moi, je viendrai à elle. Sans toi.

Il sort de la piscine, complètement trempé jusqu'aux os et m'adresse un sourire vorace et très déplaisant. Quand il sourit comme ça c'est qu'il a une mauvaise idée derrière la tête.

- Au fait grand frère, il y a une coccinelle à côté de toi.

Je saute en criant comme un demeuré, ce petit con connaît ma phobie pour les insectes et il s'en sert dès qu'il en a l'occasion. Evidemment il n'y avait rien.

- Je vais te tuer ! criais-je.

Il s'enfuit en courant et ne manque pas de se casser la binette plusieurs fois d'affilé. Je vais faire regretter à ce petit merdeux de se payer ma tête, il ne perd rien pour attendre. Pensant que j'allais pouvoir retrouver ma sérénité, je me réinstalle tranquillement sur mon transat mais comme il y a toujours quelque chose qui se met en travers de ma route, Leo débarque comme un dératé, complètement essoufflé. Qui est-ce ? Eh bien de son nom complet il s'appelle Leo CARTER et je dirais que c'est mon meilleur ami.

Je soupire, exaspéré. C'est pour quoi cette fois ?

- Mec, j'ai à te parler. C'est hyper important !

Je lui fais signe de s'installer sur une chaise avant de commencer à me déblatérer toutes sortes d'inepties en tout genre.

- Je t'écoute.

- Alors voilà j'ai un rencard ce soir, c'est quoi le mieux ? La cravate violette ou la bleue ? A moins que les filles ne préfèrent les nœuds papillons. T'en penses quoi ?

Je le dévisage, dégoûté. Ce bouffon me fait perdre mon temps pour des histoires sans intérêt.

- Mais t'es sérieux ? Tu as vraiment fait tout le trajet jusqu'ici pour me poser une question pareille ? m'emballais-je. Tu te fous de ma gueule !

- Non, me répond-il le plus sérieux du monde.

Je vais finir pas le liquider ce con.

- Tu sais quoi ?