SABRINA
J'étais encerclée car j'étais tombée dans une embuscade. Alexander m'avait fait passer un message disant vouloir régler nos différents à l'amiable mais j'aurais dû me douter qu'il s'agissait d'un piège. Il sait qu'en un contre un il n'a aucune chance de gagner donc il a appelé ses sbires pour me mettre au tapis. Ceci n'est pas un avertissement, il désire me tuer par n'importe quel moyen. C'est pour cela qu'il m'avait appelé pour me demander conseil. Son problème n'était pas lié au boss d'un jeu mais à moi en tant que tueuse.
Je me mords la lèvre inférieure, je suis tenue en cage. C'est là que je prends conscience de ma situation, je m'étais éperdument jetée dans une relation toxique qui était vouée à l'échec. Lui et moi n'étions pas fait pour nous rencontrer. Je suis restée auprès de lui pensant réparer mes fautes mais je n'ai fait qu'envenimer la situation. Ce n'est pas en étant avec lui que j'allais guérir sa soif de sang mais en partant le plus loin possible. Je dois fuir.
Lui, il était là, perché sur sa marche d'escalier, à me regarder de haut. Ses yeux brillaient d'une malice malsaine qui me donnait froid dans le dos.
- Attaquez-la tous en même temps et ramenez-moi sa tête, dit-il à ses hommes.
J'analysais la situation dans laquelle je me trouvais, ma seule chance de m'en sortir était de me battre. Je me mets en position d'attaque et leur fais signe d'approcher s'ils osent.
Après un bref moment d'hésitation de leur part, certains se lancent sur moi munis de leur machette et autres ferrailleries. J'attends calmement qu'ils s'approchent pour les désarmer et me glisser derrière eux avant de leur décocher un poing magistral.
J'applique à la lettre ce que mon maître m'avait enseigné pendant ces trois années à son service : une fois mon adversaire à terre je lui assène un coup fatal dans la nuque qui l'empêche de se relever avant un bon bout de temps. Après un moment je pense enfin en avoir fini mais c'était trop demander.
- Pas mal tu es douée et je suis sincère. A toi seule tu as battu une cinquantaine de mes combattants mais qu'est-ce que tu pourras faire contre une armée de cinq cent personnes ?
Le ton jovial d'Alexander ne présageait rien de bon, s'il a réellement prévu autant de monde pour me battre, je ne suis pas sûre de pouvoir y arriver. Je me retourne prête à courir avant que ses troupes arrivent mais j'étais déjà prise au piège : la salle de réception se remplissait de gros bras en tout genre.
Au début je réitère les mêmes gestes que sur les précédents mafieux mais la fatigue se fait ressentir et malgré moi deux gaillards m'attrapent les bras m'empêchant de me défendre. Alors les autres se huent sur moi pour me donner des coups à répétition, le dernier me bloque la respiration, je gémis de douleur. Alexander leur fait signe d'arrêter.
- Alors peut-être qu'on devrait enlever cette capuche qui te recouvre le visage. Après ça mes hommes te feront souffrir et je contemplerai ton visage se tordre de douleur. N'est-ce pas CANARI ?
- Va au diable !
Je me débattais du mieux que je le pouvais.
- Comme tu voudras.
Il claqua des doigts et les coups redoublèrent d'intensité. Le résultat était misérable : j'avais la lèvre fendue et enflée, mes jambes tremblaient, je ressentais de vives douleurs dans mon abdomen et ma tête était sur le point d'exploser.
- Bon maintenant tu es prête à coopérer ?
Il peut aller en enfer ce crevard, la seule fin possible pour une tueuse comme moi, c'est la victoire ou la mort. Or j'étais une battante et malgré les bleus qui recouvraient mon corps et les vertiges dont j'étais prises, je me relevais.
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Méli-mélo
Teen FictionLe jour je suis une garce, ta pire ennemie. La nuit je suis une tueuse, ton pire cauchemar. CANARI est mon nom de code mais en réalité je m'appelle Sabrina TZARA. Ne vous méprenez pas, je ne suis pas du genre à combattre les forts pour protéger les...