Partie 20 : Dégringolade

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SABRINA

- Tu n'es qu'une garce Sabrina ! criait une jeune fille devenue aussi rouge qu'une écrevisse.

- Répète un peu pour voir, la menaçais-je froidement.

- Tu m'as très bien entendu, ce n'est pas étonnant qu'Alexander ait voulu rompre avec toi. Tu es la pire de toutes !

Mais c'est qu'elle s'y croit la pimbêche ! C'est elle qui m'est rentrée dedans et c'est moi la méchante ? Je ne suis pas stupide au point de ne pas avoir compris son petit stratagème. Elle espère se valoriser en montrant à tout le lycée qu'elle peut me tenir tête. C'est ma rupture avec Alexander qui lui donne des ailes ?

- S'il-te-plait Sabrina, calme-toi, me suppliait Cass.

- Elle a raison, acquiesça Jess. Ne t'abaisse pas à son niveau, tu vaux mieux qu'elle.

- Je n'en suis pas sûre les filles, déclarais-je avec un sourire vorace et assassin.

Celle qui se faisait appeler Natacha par ses amies, trésaille à ma vue. Lorsque j'arbore ce visage, j'ai pour habitude de terrifier mes opposants.

- Je vais te montrer à quel point tu as raison, il ne fallait pas venir me chercher, aujourd'hui encore plus que les autres jours Natacha !

Alors que j'étais décidée à lui faire regretter de m'avoir adressé la parole, j'aperçois Cass et Jess partir en courant. Elles pensent probablement faire appel à Alexander pour me calmer. Si j'étais elles je ne compterais pas trop là-dessus. Natacha, je vais la fumer !

Du haut de mes bottines compensées j'avance à pas de félin vers ma proie terrorisée. Mes longs cheveux blonds ondulés se balancent derrière mon dos. Comme Alexander a découvert que j'étais CANARI je n'ai plus besoin de porter cette perruque qui me démangeait le cuir chevelu.

- Ne crois pas pouvoir m'échapper, un chasseur ne rate jamais sa cible.

Acculée par ma présence et mon aura meurtrière, Natacha s'écroule lourdement au sol, ne pouvant plus tenir sur ses jambes.

- Relève-toi ! lui ordonnais-je. Si tu ne le fais pas toi-même, je me ferai un plaisir de m'en charger.

Aussitôt dit, aussitôt fait, une fois à sa distance, je l'attrape par le col et la soulève pour la plaquer au mur. Elle se débat comme elle peut mais elle n'est pas assez forte pour me résister. Je la vois bien qui commence à manquer d'air, elle suffoque sous ma main.

Ce spectacle est jouissif, de mon point de vue il n'y a rien de mieux que de donner la mort. Cette sensation lorsque la vie d'autrui quitte le corps de sa propre main est indescriptible.

Elle qui était si bronzée, commence à pâlir, ce qui m'invite à ne pas la lâcher.

- Sabrina arrête ! me conjurent mes deux meilleures amies en revenant à toute vitesse, suivies de près par Alexander et Leo.

Je fais comme si je ne l'avais pas entendu et je soulève cette Natacha davantage pour qu'elle arrête de gesticuler.

- Tu vas la tuer si tu continues comme ça ! insiste Cassandra.

- Oui et alors ? m'enquis-je.

- Sabrina lâche-la, m'intime Alexander en s'approchant doucement de moi.

Je souffle d'exaspération.

- M'interrompre comme ça au meilleur moment c'est cruel, soufflais-je pour moi-même, même si je savais pertinemment qu'Alexander m'avait entendu. Très bien je laisse passer pour cette fois, déclarais-je plus fort en balançant le corps de Natacha par terre avec une violence recherchée.

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