Partie 2 : Ce qu'on ne se dit pas

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                                                                    SABRINA

« Je me sens assaillie de toute part, mon cœur est transpercé, la douleur est insoutenable.

Pourquoi faut-il que même dans mes rêves on me rappelle le goût de la trahison ? »

Je me réveille en sursaut, le cœur battant. Ma respiration est lourde et saccadée, je suis en sueur. C'est comme ça que je reprends généralement connaissance au petit matin. Ça me met de très mauvaise humeur d'être réveillée ainsi et pour rattraper ma journée mal commencée je prends plaisir à faire parler ma langue de vipère, aussi acérée que des lames de rasoir.

- Sabrina ! Il est sept heures, debout. Tu n'es pas en vacances alors bouge-toi.

La personne qui s'adresse à moi de cette façon n'est autre que Maya HOBS, ma marraine. Elle est rude et crue dans ses propos mais elle a pris ces habitudes dans l'armée. Eh oui ! Je ne m'entoure pas de n'importe qui. Enfin, elle l'a quitté pour s'occuper de moi, je me sens d'autant plus flattée que l'armée de terre a toujours été son rêve.

Je suis sous sa tutelle depuis que mes parents ont décidé de se dédier corps et âmes à leur carrière, cette situation familiale remonte à une dizaine d'année. Depuis je ne vois mes parents qu'une fois par an pour le jour des fêtes.

- Calme-toi, l'Afghanistan c'est fini ! Il me reste encore du temps avec d'aller en cours.

- Pas d'objection soldat ! s'entête-t-elle en entrant dans ma chambre dans un fracas monstre.

- Le soldat est en repos.

- Plus pour le moment jeune fille.

Elle tira ma couverture qui se retrouve par terre et m'attaque pour m'immobiliser avant que je ne riposte. Dommage pour elle mais moi aussi je suis bien entraînée. Je l'esquive et la plaque dos au lit. Je bloque ses jambes et ses bras, maintenant toute tentative de résistance est vaine.

- Wow, tu m'épateras toujours ma chérie. J'ai beau avoir subi un entraînement militaire intensif, je ne fais pas le poids.

Ravie du compliment je la relâche. Elle redevient plus sérieuse.

- Un jour il faudra que tu me racontes ce qui t'est arrivé pendant ces trois années où tu as disparu.

- Je t'ai déjà dit tout ce que tu as besoin de savoir.

Je m'apprête à m'éloigner mais elle me retient.

- Je ne pense pas que ce soit dans une école privée d'Australie que tu aies pu apprendre à te battre comme ça. Je ne pense pas non plus que le soleil torride du sud t'ait métamorphosé en arme de guerre. Tout chez toi a changé, à commencer par ton comportement. On dirait que tu t'es assagie, ce n'est pas plus mal mais je ne te reconnais plus.

Je l'écoute attentivement, comprenant ce qu'elle cherche à me dire mais je n'ai rien à ajouter. J'ai changé comme tout le monde, j'ai évolué.

- Ecoute Maya...on en reparlera plus tard, d'accord ? Je vais finir par être en retard.

Elle acquiesce en silence tout en me suivant du regard lorsque que je quitte la pièce. Ensuite, je m'empresse de me préparer et prends un solide petit-déjeuner.

En sortant de chez moi j'aperçois mes deux amies, j'ai nommé Jessica LORRENS et Cassandra AUBIN. Elles m'attendent dans la Jaguar de Jess en se repoudrant le nez. Je les rejoins et m'installe à l'avant côté passager.

- Salut les girls ! les saluais-je.

- Madre mía ! Sabrina tu es trop belle, s'extasie Cass.

- Je sais, pas besoin de me le répéter tous les jours.

Méli-méloOù les histoires vivent. Découvrez maintenant