Avant tu riais- Mekra.

Chapitre N.42

"Tu veux en parler?"

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Hakim Akrour.

Installé confortablement dans le canapé, Tobias agrippé à mon torse, Célia dans son berceau, je m'efforce de sourire aux répliques débiles prononcées par les personnages du dessin animé.

Mon neveu semble captivé par l'écran de télé. Soudainement, la sonnerie de l'appartement retentit, tirant Tobias de son univers animé.

—J'y vais, annoncé-je. Reste-là.

Je m'empresse d'aller ouvrir.

Camille se tient derrière la porte, un léger sourire plaqué sur les lèvres.

—L'ours brun, me salue-t-elle en embrassant ma joue.

—La bonne sœur.

Je la laisse entrer dans l'appartement tout en la détaillant. Sa tenue m'arrache un sourire. Elle porte un bas de jogging, un sweat bien trop grand pour être le sien et des claquettes.

J'ai toujours su que Camille ne faisait pas partie de ces petites princesses aux talons dorés, qui n'osent pas sortir sans leur trousse de maquillage. Mais, son allure détachée alors qu'elle vient passer la soirée ici ne fait que confirmer mes à priori.

—Tata Camille !

—Coucou mon grand, ça va ?

—Oui ! On regarde un dessin animé avec Tonton Nounours !

Le regard de Camille croise le mien. Je sais déjà ce qu'elle pense. Espèce de petite peste.

—Je peux le regarder avec vous ?

—Oui ! Viens ! crie mon neveu.

Il fait une place à Camille, juste à côté de lui. Je disparais dans la cuisine, me munissant de trois verres et d'une bouteille de soda.

Tobias s'est calé contre la brune, se concentrant à nouveau sur le dessin animé. Camille lui caresse les cheveux, tout en gardant un œil sur Célia, endormie dans son landau.

—Alors, ton dîner avec ton frère, l'autre soir, ça  s'est bien passé ? demandé-je.

—Nickel ! s'exclame-t-elle gaiement.

Sa réponse sonne faux. C'est en la voyant me sourire, que je comprends qu'elle ment.

—Arrête de mentir. Sah, t'es pas crédible.

—On a dû annuler, avoue finalement Camille.

—Pourquoi ?

—On a eu un souci avec Ilyès.

—C'est grave ?

—Non. Enfin ça pourrait être pire.

—Tu veux en parler ?

—Non, me dit-elle bassement.

—Mleh.

Son regard croise le mien. J'ai envie d'elle. Enfin, ma bite a envie de Camille. Un rictus malsain étire les lèvres de la brune.

Elle provoque en plus.

—Tonton Haks, on peut aller dormir ?

J'aime ce gosse. Timing parfait.

—Bien sûr. Tu fais un bisou à Tata Camille et à Célia et on va dormir.

Mon neveu se relève du canapé, serrant son nounours contre lui. Il a l'air crevé. Tobias dépose un baiser sur la joue de Camille et câline rapidement sa sœur.