Chapitre N.58

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« On sait se faire discret. »


Hakim Akrour.

—Allez Hakim ! Fait pas ta mauvaise tête !

—Je te rappelle que c'est mon anniversaire et qu'en résumé, je suis le roi de la journée.

Camille rigole à n'en plus finir, elle se tort de rire. C'est ça rigole. On verra qui rira le dernier.
Cette débile essaie de me traîner dans un putain de centre commercial alors que j'ai juste envie de rentrer chez moi et faire la fête à cette bonne sœur de mes deux.

Voulant la faire taire parce que des regards indiscrets commencent à se tourner vers nous, je la saisis par la taille et l'emmène en dehors du fast-food. Je la porte comme un sac de patates, ce qui accentue son éclat de rire.

J'vous jure qu'elle rend ouf.

Mais savoir qu'elle rit sincèrement, que c'est plus qu'un masque, qu'elle a abandonné ce petit jeu, ça me fait plaisir. Désormais, lorsqu'elle pouffe ça sonne vrai, et bordel ça rend dingue. Son rire raisonne comme une mélodie entêtante.

—Haks ! Lâche-moi ! peste Camille.

Elle continue de ricaner alors que je lui inflige une tape sur les fesses. J'ai attendu d'être chez moi toute la matinée, j'ai envie d'elle depuis notre réveil, ça commence à devenir long.

Je finis par la reposer au sol. Collant son dos contre mon torse, je passe mon bras autour de son cou afin de la maintenir contre moi.

Je dégage des mèches de cheveux de son visage et lui murmure au creux de l'oreille :

—J'ai bien envie de rentrer et qu'on continue ce qu'on allait commencer ce matin.

Elle secoue la tête, certainement usée de toutes mes conneries. Que devrais-je dire d'elle ? Elle est tout aussi fatigante que moi.

—Non ! tranche-t-elle. Moi j'ai bien envie d'aller faire les magasins !

—T'as qu'à y aller toute seule.

Je la lâche subitement tandis qu'elle souffle.

—Tu te soulageras tout seul alors, vu que t'es un grand garçon.

Camille 1-0 Hakim.

Elle me lance un dernier regard et tourne les talons afin de rejoindre le centre commercial. L'espace d'un instant, je suis tenté de m'en aller de mon côté, regagner ma caisse et rentrer chez moi. Mais je sais que je vais me faire chier à mort une fois que je serai seul dans mon canap. De plus, lorsqu'un grand blond s'avance vers Camille et lui fait son plus beau sourire, toute trace de doute s'envole aussitôt.

D'ici, je vois le corps de ma brune se tendre. Mon poing dans la gueule de ce puceau et il va déguerpir aussi vite qu'il est arrivé.

Arrivant à la hauteur de Camille, je passe mon bras autour de ses épaules et la serre contre moi. Comprenant que ce n'est que moi, elle se détend instantanément et pose sa main sur ma cuisse, me remerciant silencieusement.

—Un problème peut-être ? répliqué-je en lançant un regard noir au blond.

—Je voulais savoir si elle avait un briquet.

Avant tu riais- Mekra.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant