Chapitre N.56

4.2K 227 160
                                    

« C'est maintenant ou jamais. »


Septembre 2019, Paris.

Hakim Akrour.

—Doums ! Ma valise ! beugle Mohamed.

Faite-le taire.

—Oh ferme ta gueule, crache Deen.

—Tonton Saucisse, tu crie trop !

Merci Tobias.

—Mais j'ai perdu ma valise ! Je suis certain que c'est l'autre abruti qui l'a pris.

Je vais le tuer.

—Doums, si t'as la valise de brindille, rend-lui. Il casse les couilles à gueuler, tranche Idriss.

Le renoi hausse les épaules et rabat sa capuche sur sa tête. On n'est pas sortis de l'auberge. Si Mohamed a perdu sa valise, on va en entendre parler pendant deux semaines.

Camille, jusque là pendue à mon bras, s'éloigne et file rejoindre le maghrébin. Il commence déjà à stresser ce hmar.

—Eh, Moh. On va la retrouver ta valise.

—Mais y'avait mon caleçon préféré et mes claquettes Gucci ! Je peux pas les perdre !

Cette remarque fait rire la brune, qui s'embrasse d'entourer les épaules de mon shrab. C'est ça, on va dire qu'elle le réconforte.

À mon tour, je me tasse dans mon sweat et me munis de mes lunettes de soleil. Je suis claqué. Notre vol depuis Athènes a été retardé, nous avons passé notre nuit à l'aéroport. Et les trois heures de vol ont été insupportables. Célia n'a pas cessé de pleurer, impossible de la calmer. Mohamed s'est mis à chialer devant son film. Et tout le brouhaha présent dans le véhicule m'a empêché de fermer l'œil.

La plupart d'entre nous sont épuisés. Deen a veillé sur ses enfants afin qu'Anaya puisse se reposer. Alia et Ken sont restés à Athènes et profite d'une dernière semaine là-bas. Mélanie et Idriss ont dormi tout le long du vol mais ressemblent tout de même à deux zombies.

Adèle a un tournage dans moins d'une heure et la fatigue commence à habiter son corps. Je la plains. Seule Camille arrive encore à être en forme. Elle a dû dormir une heure même pas, pourtant impossible de lui enlever sa bonne humeur et son sourire. Je l'admire pour ça.

Nous traversons l'aéroport tandis que Mohamed se plaint toujours d'avoir paumé sa putain de valise.

—C'est bon, tu vas pas en faire tout un drame.

—Hakim, me dit Camille. Laisse-le.

Merci de ton soutient. Je prends note.

—Quand t'as perdu ta putain de casquette dans le grand huit d'Astérix, on t'a rien dit, alors laisse-moi être triste ! se défend Sneazzy.

Bon ok. J'ai déjà fait pire que lui. Mais c'est un détail et c'était ma casquette préférée.

Nous sortons finalement de l'infrastructure. Pour une fois, le soleil parisien nous accueille.
Nous discutons un peu sur le parking avant de tous nous quitter, sur ces notes positives.

Avant tu riais- Mekra.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant