« Y'a rien à savoir. »
•
Hakim Akrour.
—TONTON NOUNOURS ! Allez, Tonton Pinou ! Il faut se réveiller ! hurle une voix.
Les cris de mon neveu me sortent d'un sommeil paisible. Lentement, j'ouvre les yeux.
Mes paupières lourdes ne sont qu'un détail en vue du mal de crâne qui s'abat sur moi alors que je viens à peine de m'éveiller.
Bordel de merde.
Le sourire angélique de Tobias me pousse à ouvrir complètement les yeux. Sa petite tête guettant mon réveil alors qu'il est assis sur mon ventre me fait sourire.
J'ai connu pire comme réveil.
—Ah bah enfin ! Tu dors trop, Tonton !
Tobias se met à me taper le ventre, heureux de se réveiller à mes côtés.
—T'aurais pu m'apporter un p'tit déjeuner !
—Bah j'ai essayé, mais j'ai eu peur de tout casser !!! Je sais pas comment fonctionne la cafetière, rétorque Tobias.
Je souris tendrement en embrassant le front de mon neveu qui rigole toujours en quittant le lit afin de rejoindre le salon.
—Tontonnn ! Tu te rendors pas, hein ?
—T'inquiète, j'arrive.
Lentement, je m'étire, surpris de constater que je ne porte plus mes chaussures. Je me souviens m'être endormi alors que j'écrivais. Mon carnet est parfaitement rangé sur la table de chevet. Sah, j'étais si bourré que ça ?
Des vertiges me prennent alors que j'essaie de me mettre debout. Putain de merde.
Je regagne le salon dans lequel je trouve Mohamed, à moitié dans les vapes, allongé sur mon canapé, devant Dora, Tobias à ses côtés.
—Q'est-ce que tu fous là, enfoiré ? demandé-je.
—J'sais pas, wallah. J'étais pété et c'est Cam' qui m'a mis au lit. J'men souviens plus.
—Cam ? Camille ?
—Ouais.
—Elle est là, aussi ? demandé-je, tendu.
—Non, elle est repartie j'crois.
—Ah, tu m'as fait peur.
Je souffle tout en me préparant un café et un petit-déjeuner pour Tobias, installé confortablement contre le torse du cure-dent.
Retrouver Mohamed dans mon appartement un lendemain de soirée ne me surprend plus.
Chaque lendemain de soirée, l'un de mes frères finit par s'endormir ici à cause de son manque de sobriété. C'est aussi fréquent pour Tobias qui a passé la nuit ici.
Anaya ne cherche pas à le récupérer, elle sait qu'il est ici comme chez lui.
—Moh ? T'étais vraiment mal en point, hier ?
—Ouais, salement. J'me suis ramassé la gueule dans le salon et vu la gueule de bois que j'me tape, je devais être vachement bien. Pourquoi ?
—Bah, zehma hier j'me suis endormi en train d'écrire, j'avais prévu de vous rejoindre après. Sauf que ce matin j'me suis réveillé, j'étais sous la couette, mon carnet était rangé et j'avais plus mes pompes. Ça m'inquiète, j'me souviens plus de m'être réveillé, lui expliqué-je.
![](https://img.wattpad.com/cover/166317439-288-k159190.jpg)
VOUS LISEZ
Avant tu riais- Mekra.
FanficIl était le stéréotype du mec froid et arrogant. La méfiance incarnée. Elle était la générosité et le bonheur en personne. Le mensonge incarné. Tous deux jouent gros. Deux personnes si différentes et pourtant si similaires. Lorsque l'un pleure, l'a...