Chapitre N.53

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"J'ai eu une idée de génie."


Anaya Colby.

—Bébé, j'y vais, me prévient Deen. Je dépose Célia en passant ou Mel vient la chercher ?

—Non, j'ai dit à Idriss que tu la déposerais.

Mon copain acquiesce avant de m'embrasser amoureusement. Il approfondit le baiser et finit par se détacher de moi, le souffle court.

—Passe une bonne soirée, chéri !

—Merci, toi aussi. Bonjour à Cam !

Il s'empare du cosy de notre fille, m'embrasse une dernière fois et quitte notre maison.

Tobias est déjà chez Mohamed. D'après ce que m'a dit Hakim, ils ont mangé au McDo ce midi, avec Camille, Moh et Haks.

J'ai proposé à Camille de passer une soirée toutes les deux puisque cela fait un petit moment que je n'ai pas vu mon amie. Et, de ce que je comprends, elle et Hakim se voient de plus en plus. Moi aussi, j'ai mon enquête à mener. Si Mohamed et Doums se les joue commère à plein temps, je ne vois pas pourquoi je n'aurai pas le droit de m'y mettre.

De plus, Hakim et Camille sont deux personnes qui comptent beaucoup pour moi, c'est mon devoir de veiller sur eux et me tenir au courant de ce qui se trame entre eux. Bon ok, je me cherche peut-être des excuses...

Soit. J'ai invité Camille. Et j'ai hâte qu'elle arrive. La maison sans enfant et sans Deenou, c'est calme, trop calme et trop silencieux.

Souhaitant me mettre à l'aise, j'enfile un jogging à mon compagnon, un de ses gros pull bien chaud et allume l'enceinte du salon.

Autant bien commencer la soirée.

Jim Morrison du L' se lance et doucement, je me mets à fredonner les paroles que je connais désormais par cœur. Je suis brusquement interrompue par la sonnerie de mon téléphone.

Je souffle de soulagement lorsque je reconnais le numéro de Mohamed. Rien de grave.

—Allô Nana ? C'est moi !

—Oui, je sais que c'est toi.

—J'ai eu une idée de génie ! s'exclame-t-il.

—Je déteste lorsque tu me dis ça.

—Non vraiment Nana ! Aladdin va finir par être jaloux !

—Je t'écoute.

—Je vais m'acheter un scooter !

Je manque de m'étouffer en l'entendant me dire une telle chose.

—Mais enfin Mohamed, t'es un danger public...

—Mais non ! En plus j'en ai marre de dépendre de vous lorsque je veux me déplacer. Les transports en commun ça va deux minutes, et je suis pas franchement doué sur un vélo.

—Peu importe ce que je vais te répondre, tu finiras par l'acheter...

—Exactement ! Je n'ai plus qu'à trouver un peu de blé et hop !

Avant tu riais- Mekra.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant