chapitre huitième.

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Pdv Hayden.

Il m'a bluffé. Comment dire.. Il m'a compris. Il a tout compris.
Je pensais que j'étais dure à lire mais en fait, non, du moins, pas pour lui et ses capacités de psychanalyste. Pourtant je ne me sens pas nu, mais dénudé.

Vous devez vous demander qu'elle est la différence, hé bien elle est toute simple.
Se sentir nu c'est avoir l'impression que l'on a plus rien sur soi, que n'importe qui peut savoir ce que l'on est, pense, ressent, etc. En fait, c'est comme si on n'existait plus, ou pas, car on a rien de particulier qui mérite qu' on le connaisse ou que quelqu'un aimerait savoir ou s' y intéresser.

Être dénudé c'est  différent. Être dénudé c'est n'avoir presque plus rien sur soi, que presque tout est facile à discerner, mais pas tout. Qu'il reste une couche, une infime couche à  connaître. Et c'est agréable.

C'est agréable de se dire " cette personne me connaît entièrement, elle sait lire en moi, mais  ça, elle ne le connaît pas ", et le plus amusant dans cette histoire c'est que même si demain elle savait, il y aurait toujours autre chose, car quelqu'un de dénudé n'est jamais nu, mais quelqu' un de nu peut se rhabiller.

En fait, c'est une agréable sensation de se dire qu'il me lit, mais pas trop, juste le nécessaire.
Il ne cherche pas à connaître ma vie privée ou des choses que je ne veux pas  partager, il veut juste " me soigner" , et le plus sympa, c'est qu'il me trouve normal et pense qu'il n'y rien à soigner chez moi.

Je ne suis pas malade.

Après la conversation avec mon père je suis remonté dans ma chambre pour me préparer, j'ai adressé un simple merci à Thobbias en retour de son aide.
Simple mais efficace sachant que je ne remercie jamais personne pour quoi que ce soit.

Au moment de partir à la fête je me pose cette unique question : ai je vraiment envie d'y aller?

En fait, j'ai envie de voir mes amis, Harry et Anthony, mes deux meilleurs amis, et tout leur raconté.

Que ce soit, l'idée de mon père, ou bien Thobbias de manière générale. Mais je me demande au fond si c'est une bonne idée.

En même temps, Harry et Anthony sont ceux qui me connaissent le plus et ce sont mes seuls vrais amis dans cette vie folle et debrayée qu'est la mienne, remplis de célébrité. Mais je doute quand même un peu.

Quelqu' un toque à ma porte, j'ouvre, et bien sur il s'agit du bel homme qui est rentré dans ma vie hier, et qui loge au fond du couloir dans la chambre d' ami où j'avais tendance à élire domicile enfant.

_Oui ?

_Je t' apporte juste ça.

Il me passe une boîte, et disparaît de nouveau. Une boîte d' aspirine.
Il prend soin de moi, je ne comprend pas pourquoi.

C'est bien sur maintenant que je me rend compte combien l'idée de parler à un de mes meilleurs amis en est une bonne et que je dois la mettre à  exécution.

C'est donc vers 22h que je me dirige vers la fête, et ce soir étrangement et pour la première fois de ma vie, je n'ai pas envie de boire une seule goûte d' alcool.

Je retrouve Anthony et Harry dans un coin, ils ont l'air en train de discuter de quelque chose de drôle et en me voyant approcher m' appellent et me proposent un verre de vodka que j'accepte, sans jamais le boire.

Après plusieurs vannes plus drôles les unes que les autres, je pensais avoir oublié Thobbias, sauf que non, et j'avais par conséquent besoin de parler de ce qui me troublait.

Ce qui me troublait ce n'était pas seulement sa beauté ou ce genre de choses futiles, c'était plutôt la manière dont il s' occupait et se souciait de mon bien-être sans ne jamais demander quelque chose en retour,sans qu' il y soit contraint. Personne n'avait fait cela auparavant pour moi. Enfin, hormis mes deux amis.

Je n'aime que moi. [ EN COURS/pause][bxb]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant