Chapitre trente et septième

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pdv Thobbias. 

J' entendi mon frère parler de plus en plus fort, à tel point que tout le monde se mit à le fixer..en entendant la fin, je voulu mourir...

"mon frère n' est pas médecin, c' est lui qui est malade !" 

Encore des mensonges.. toujours des mensonges..et je vis dans le regard de Hayden, qu' il le croyait. Il croyait mon frère..pire que ça..tout le monde le croyait. 

_Tu n' as pas pu t 'en empêcher hein, il faut toujours que tu gaches ma vie !

Il souffla avec difficulté :

_Tu es malade Thobbias et tu le sais !

_Je ne suis pas malade ! criais je en jetant mon verre par terre, et tout le monde s' exclama quand il se brisa. 

Je me mis à regarder les débris, en ayant le sentiment que ce n' était plus le verre qui partait en éclats, mais ma vie.

je me mis à courir dans les escaliers. 

_Tu as réussi, bravo, je laisse ma chambre à Wendy et toi, je vais chercher mes affaires, je m' en vais !

_ Thobbias.. 

_ vas au Diable !

je me précipitai dans les escaliers, tandis que je voyais la mine faussement dépité de mon frère qui fermait les yeux. 

Je commença à préparer mes affaires, puis, je m' avançais vers les escaliers pour voir et entendre ce qui se disait en bas à mon sujet. 

_Père, est ce vrai ? demanda Hayden, et mon coeur se serra. 

Bien sur que non ! ton père ne me connaissait même pas il y a quelques mois !

_Oui. Thobbias harcelait un garçon du nom de Nicolas Andrew. j' ai dû me battre  contre ses parents et verser une certaine somme d' argent pour qu' ils acceptent de retirer la plainte, ça n' a pas été chose facile, mais j' ai réussi. 

_Pourquoi avoir fait ça pour lui ? demanda Harry. 

_Parce que sa mère me l' a demandé.

_Et pourquoi ça ? si je puis me permettre madame. 

j' entendu la voix de ma mère s' élever jusque' à moi, et c' est sa voix qui me brisa le plus le coeur. 

_Parce que je ne savais pas à qui demander d' autre.. Tomas Miller est mon cousin par alliance, ça remonte à il y a un moment déjà, des cousins de nos parents respectifs.. je ne savais pas quoi faire, ça faisait des années que je n' avais pas vu Tomas, mais je savais qu' il accepterai de m' aider.. je l' espérais du moins. 

_Et c' est ce que j' ai fait. Nous avons ensuite eu un arrangement avec le garçon et le lycée, et le lycée nous a dit de lui faire consulter un psychiatre. Il a toujours persisté à dire que Nicolas était son petit ami et le psy n' a jamais su quoi faire. Finalement Thobbias a cessé d' aller le voir et est parti à l' université, à partir de là, j' ai continué de garder un oeil sur lui grâce à des connaissances qui travaillaient à la fac où il était, et je donnais quotidiennement des comptes rendu à ses parents. 

_Pourquoi l' avoir emmené à la maison ? Pourquoi avoir dit que c' était pour moi ? 

_Il était en master 2, il allait finir ses études et nous ne pouvions plus le suivre. J' ai donc décidé de m' en occuper moi même plutôt que mes connaissances pour me faire ma propre opinion du garçon. 

_D' où le fait que tu m' as demandé de parler de lui toute à l' heure.. 

_À défaut d' être apparemment fou, c' est également un excellent psy et un élève très doué en cours. Je me suis dit qu ' en t aidant, nous pourrions l' aider aussi. 

Hayden se leva et jeta un vase par terre, le son raisonna si fort qu' il faillit me briser les tympans. 

_Tu t' es servi de moi ! tu as mis un fou sur ma route, et tu t ' es servi de moi !

"Un fou".. voilà donc ce que je suis désormais..Rien d' autre que cela..

Pourtant, je n' ai jamais menti..et alors que je pensais que mes parents me croyaient enfin, ils ne m' ont en fait jamais cru..J' ai donc toujours été seul. toujours épié, analysé.. 

Et la personne que j' aime le plus au monde me déteste désormais.. 

je veux partir, loin..mais avant ça, je veux attendre la fin.. La fin de mon meurtre, la démolition de tout ce que je suis, de tout ce que je pensais être, de tout ce que je n' ai jamais été, de tout ce que j' aurai pu être, et de tout ce que je serai..

_Vous n' avez jamais pensé un seul instant qu' il disait peut être la vérité, et que c' était ce garçon qui mentait ? Demanda Harry. 

_Bien sur que si ! s' indigna mon père. Mais il y avait tout contre notre fils et rien contre ce Nicolas ! Et puis.. les choses se sont dégradées avec le temps. Il est devenu plus solitaire, plus impulsif..Il a commencé à nous rejeter, à rejeter tout le monde. Il en voulait à la terre entière, et même son frère, il persistait à dire qu' il lui voulait du mal et faisait tout pour lui courir la vie, que ça l' amusait..même quand son frère n' était pas là, si il se passait quelque chose d' étrange, il disait que c' était sa faute, que tout était planifié..alors nous faisions semblant de le croire, on laissait passer.. Mais il fallait le soigner. 

_père, vous allez éloigner Thobbias de moi, et je ne veux plus jamais le voir ou en entendre parler. j ' espère que c' est clair. 

Hayden se précipita dans les escaliers, il me vit à l' entrer de la porte de ma chambre où je venais de me rendre, pour faire semblant de n' avoir rien entendu, et se rapprocha de moi. 

Il me fixa avec une haine que je n' ai jamais aperçu dans ses yeux jusque' à aujourd'hui, et me dit en me pointant du doigt  : 

_Ne t' approche plus jamais de moi, ou je te ferai regretter d' être venu au monde. 

Puis il s' en alla. 

je fini de préparer mes affaires, et alors que j' étais sur le point de partir, je vis Harry entrer dans ma chambre avec Anthony, tandis que je pleurais tout ce que je pouvais encore pleurer. 

_On te croit. ont ils simplement dit, puis, ils partirent. 

À un autre moment cela aurait été réconfortant, je me serai dit que enfin quelqu'un me croyait..Sauf que la seule personne qui devait croire en moi, ne me croyait pas. j' étais seul, encore. 

je parti, sans dire au revoir, je ne savais pas où j' allais partir, mais je devais partir. Je passerai mes examens, rendrais mon compte rendu, et je partirai encore. j' aurai la sensation de ne faire que me réveiller et me rendormir, l' impression de dépérir jour après jour, mais je serai parti. 

En partant, je retins uniquement les mots de madame Durand qui, sans me voir, dit à mr. Edermann "je n' aurai jamais cru cela, je suis horrifié". 

À cet instant, je ne désirais que mourir. 

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⏰ Dernière mise à jour : Nov 01, 2020 ⏰

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Je n'aime que moi. [ EN COURS/pause][bxb]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant