Je n'aime que moi. [ EN COURS/pause][bxb]

chapitre vingt-et-unième

Pdv Heyden.

Je ne sais plus vraiment ce qui m' a poussé à agir avec autant d' impulsion plus tôt dans la soirée ou même actuellement au moment de rejeter mon père, je crois simplement que j'en ai eu ma claque de ses ordres à deux balles.

Au bout de quelques minutes après ne plus avoir entendu de bruit ou de cris j'ai décidé de sortir de ma chambre, en apercevant Thobbias j'ai senti mon cœur se serrer et en le regardant, pour la première fois depuis toute ma vie, j'aurais presque aimé qu' il n'existe pas. Mais qu' aurait été ma vie sans lui? Aurait elle été réellement mieux? Ou bien pire ? En soit l' aimer est la meilleure chose qui me soit jamais arrivée, cela m' a poussé à faire des choses qui me rendent heureux et que je n'aurais peut-être jamais fait avant.

J' entendais leur discussion sur le majordome, j'ai également entendu la possibilité comme quoi Thobbias ne serait peut-être pas hétéro, mais je sais que c'est faux, j'en ai eu la preuve sous les yeux quelques heures auparavant.

En le regardant plus intensément je lui trouvais des airs de plus en plus frappants avec Louis Tomlinson et c'était bien loin d'être une insulte, en revanche, en y repensant l' idée m' amusait, étant donné que l'un de mes meilleurs amis s' appellait Harry, même si il n'avait aucune ressemble avec l'autre chanteur des One Direction.

Je me rendais compte que je ne connaissais rien de Thobbias ou du moins pas grand-chose, j' aurais aimé qu' il se confie à moi avant de me demander de le faire moi, mais c'est lui le psy, pas moi.

Quand je repense au déroulement de la soirée et à tout ce que j'ai dis sur le coup de la colère ou de la tristesse je me trouve vraiment ridicule, en faisant une analyse sur moi-même je sais sans avoir besoin de l'aide de mon adorable psy que si j' arrêtais de tout enfouir au fond de moi et d'en parler je n' exploserais pas de la sorte et encore moins aussi souvent.

Ce soir j'ai envie de sortir avec mes amis, ils me connaissent alors je sais d' avance qu' ils vont me pardonner ma conduite et que l' on va pouvoir sortir faire un peu la fête histoire que je me vide la tête, tout oublier, le temps d'une soirée. J'ai besoin d'aller avec des filles et de constater par moi-même que je n'aime pas réellement Thobbias mais le garçon qu' il etait avant.
Il faut que j'arrête de me faire du mal en aimant une personne qui n'existe plus voir qui n' a jamais existée.

En regardant mes amis j'ai bien compris que Harry ne comptait pas me pardonner cette fois ci mais que Anthony avait également envie de fuir ce soir, je lui ai donc envoyé un message au quel il n'a pas répondu tout de suite trop choqué par les révélations houleuses de monsieur Edermman sur Thobbias.

Le dénommé Thobbias s' était intéressé à une photo sur le mur que je n'avais encore jamais remarqué, elle ne devait pas être là depuis longtemps.
Après avoir regardé la photo je me suis rapidement reconnu, il m' a été facile de lui dire que c'était moi, en revanche il m'était impossible de savoir de quelle année elle était ni par qui elle avait été prise, mais il était clair que ce n'était pas mon père, la photo était bien trop nette, pourtant ce n'était pas moi que l' on voyait le plus sur la photo, j' étais de profil ou presque, comme si j'étais là pour gâcher la photo de quelqu' un d'autre.

Thobbias regarda encore et encore la photo, avant de réaliser qu' il était dessus et que l' enfant qui n' était autre que moi le fixait, j'ai tout juste eu le temps de voir le cadre tomber et se briser en mille morceaux tandis que, mon psy, toujours confus, se retourna vers moi.

_Pourquoi tu me regardais ? Demanda t-il.

Et pour une énième fois dans ma vie je me sentais partir  de mon corp, comme si tout mes gestes et toutes mes paroles étaient dites automatiquement sans que je ne puisse les retenir ou les juger avant de les laisser s' exprimer.

_Et toi, pourquoi tu ne me regardais pas ?

Thobbias était perdu, je le voyais.
Plus loin mes amis nous regardaient, et encore plus loin madame Durand également, elle semblait sourire, sans doute heureuse qu' une explication puisse enfin se mettre sur mes agissements.

J' entendais mon père râler dans son bureau en disant " je ne comprend pas", en parlant de je ne sais quel papier qui n' avait rien à faire là où il se trouvait.

Monsieur Edermann nous fixait de loin, l' air satisfait, un mince et presque invisible sourire au visage.

_En quoi est ce de ma faute si tu es comme ça aujourd'hui ?

_C' est trop tôt...beaucoup trop tôt..

Oui, cest beaucoup trop tôt pour que je puisse te répondre, pas avant que tu me dises pourquoi elle, pas avant que je comprenne pourquoi monsieur Edermann agit ainsi, pas avant que je sache d' où vient cette photo, pas avant que je comprenne et sache ce que je ressens envers toi et que je sois en totale harmonie avec moi même pour être sur de ce que je ressens ou, au contraire, ne ressent pas. Bien trop tôt. Tu attendras.

_ça fait plusieurs jours maintenant, quand sera le moment ?

_Bientot, je te le promet.

_Je ne crois pas en tes promesses.

Est ce que mon cœur vient de se briser ? Pourquoi son ton est il si cassant ? Pourquoi alors qu' avant il me pardonnait et me comprenait maintenant j'ai le sentiment de le dégoûter ?

J'avais raison, il ne ressent pas la même chose que moi, comment pourrait il le ressentir.

Harry toussa derrière nous, en me retournant je vis mon père un papier à la main, il ne comprenait rien et le regardait en marmonnant des choses incompréhensibles, il passa devant nous en nous percutant presque et je senti Thobbias se rapprocher de moi pour le laisser passer, avant de s' éloigner comme si j'étais porteur de la peste ou d'une Mst.

_Monsieur est ce que tout va bien ? Demanda Anthony qui n' arrivait toujours pas à tutoyer mon père même après toutes ces années.

Mon père lisait attentivement avant de lever 2 doigts vers lui en signe de " attends, je te réponds tout de suite ".

Thobbias me regardait du coin de l' œil, j'avais l' impression qu' il attendait quelque chose de moi, oui, mais quoi ? Que pouvait il bien vouloir de celui qu' il fuit ? À moins qu' au contraire, il désirait que je ne fasse et ne dise rien, et qu' il m' observait pour être sur que cela soit le cas.

Décidément toutes mes pensées se mélangeaient, j'avais été bien trop direct, qu' est ce qui m' avait pris de sortir cette phrase ?

Mon père releva doucement la tête en baissant à une allure similaire les deux doigts qu' il tenait toujours en l' air.

Il regarda Thobbias d'un air suspicieux, puis moi, et enfin mes amis.

Il leva le papier en l'air devant nos yeux le tenant de 2 doigts comme si il portait la même maladie que les yeux de Thobbias avaient l'air de penser que je possédais, avant de dire dans un ton froid que je ne lui connaissais pas encore et qui nous glaça à tous le sang :

_Est ce que quelqu' un peut m' expliquer ce que c'est que cette connerie encore ?

Des gros mots venants de sa bouche ce n'était pas bon signe.

Je me suis donc résigné à regarder son papier.

LE papier.