chapitre vingt-et-deuxieme

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( je trouve que c'est un de mes meilleurs chapitres, j'ai adoré l'écrire. Par contre merci de ne pas me copier en récupérant la fin de ce chapitre pour vos histoires. Ce serait du copiage et comme vous le savez c'est puni par la loi et si je dois porter plainte je le ferais. Vous êtes prévenu. Vous comprendrez de quelle partie je parle en lisant le chapitre.)

Pdv Thobbias.

Personne ne répondait à la question car tout le monde ignorait la réponse, alors Monsieur Miller est partit dans son bureau en râlant. Moi seul ai vu la lueur étrange passer dans les yeux de Hayden, mais personne n' a loupé celle qui est passée dans les yeux du majordome avant qu' il ne disparaisse dans un couloir.

Nous nous sommes tous regardés, à tour de rôle, droit dans les yeux, comme si la réponse allait passer devant nous comme par enchantement, comme si c'était une poussière qui volerait dans l'air par le vent frais.

_Je pense qu' il est temps que je parte. Je reviens demain. D' ici là tâchez de ne pas vous battre. Dit Harry d' un regard entendu à Hayden qui marmonna dans sa barbe.

_Ouai...je vais partir aussi. Trop de tensions bizarres dans cette maison. Finit par dire Anthony. Je reviens demain.

Les deux amis partirent et Hayden tenta discrètement de s' en aller voyant que j'étais concentré sur la porte d' entrée. J'ai donc décidé, sans même me tourner, d' engager la conversation qui risquait d' enerver monsieur " parfait ".

_Il faut qu' on parle. Maintenant. Ce n'est pas négociable.

Sans même regarder sa réaction je lui dis de me rejoindre dans une chambre du haut pour qu' aucune oreille baladeuse s' amuse à nous écouter, il a choisi que ce serait ma chambre, ne voulant sans doute pas que je piétine son intimité dans la sienne.

_Ecoutes si c'est par rapport à la photo je ne l' avais jamais vu de ma vie avant.

_Ce n'est pas de la photo dont je veux parler, et je pense avoir une petite idée de là où elle provient même si je n'ai pas encore le pourquoi. Dans tous les cas, tu as été extrêmement désagréable, irrespectueux, mal poli, immature, et j'en passe des adjectifs et des meilleurs, alors maintenant je veux savoir pourquoi.

Hayden marmonna.

_Maintenant !! Hurlais je d'un ton autoritaire qui le fit frissonner.

Et il continuait de balbutier.

_Ne m'énerves pas plus que je ne le suis ! Ce n'est pas ton ami qui parle c'est ton psy !

Moi-même je fu étonné du ton que j' employais et de l' agressivité avec la quelle je le faisais, je ne me connaissais pas ni cette autorité ni cette animosité.

_J' attend. Reponds.

_ J' ai trouvé quelque chose dans le bureau de mon père qui m' a fait remettre toutes mes certitudes en question.

_Quel rapport avec moi ?

Il baissa les yeux et se tourna vers la fenêtre.

_Toi tu es ma seule certitude...Enfin etait..maintenant je ne sais plus..

_Je ne comprend pas.

_Je ne fais confiance qu' à 4 personnes, Anthony, Harry et toi en faisaient partie.

_Qui est la 4eme personne ?

_Quelle importance...tu commences ton rôle de psy ça y est... finit il par dire en ricanant légèrement, même si son rire n'en était pas réellement un.

Hayden semblait triste et désemparé, totalement perdu dans ses pensées.

_Il fallait bien que l' on commence un jour. Lui dis je d'un ton sec qui se voulait professionnel. Bien alors vas tu me laisser t'aider ?

Il souffla.

_Quand commençons nous ?

_Nous avons déjà commencés. Assieds toi.

Je lui indique une chaise, et il s' y assoit. Je prend donc mon calepin, et je commence à noter certaines choses supplémentaires sur ce que j'avais déjà étudié chez lui.

_j'aimerai que tu me dises comment tu te sens. Et ça ne sert à rien de me mentir, je le verrais.

Hayden se replongea dans ses pensées.

_Perdu..brisé...seul..faible..

Il énumérait des adjectifs tous plus tristes les uns que les autres, quelque chose l' avait détruit et le détruisait encore et je ne savais pas quoi.
Tout ce que je voyais de lui était qu' il avait la faculté de passer d'un extrême à l'autre. Il pouvait être totalement heureux et la minute d'après avoir envie de mourir, fou d' excitation puis dénué d' envies, en train de rire puis remplie de colère..

Je l' analysais, j' analysais la moindre de ses paroles, la moindre de ses expressions de visage, de ses gestes.

Et je me rendais compte avec lui que parfois, pour devenir quelque chose ou quelqu' un d' autre, il fallait tout d' abord commencer à faire semblant, puis cela venait tout seul. Et parfois, à certains moments, ce que nous pouvons qualifier de faiblesses chez nous, nous reviennent en pleine figure.

Hayden a trop longtemps fait semblant d'être heureux, bien dans sa peau, narcissique et imbu de lui-même, il a trop fait durant trop de temps pour s' apercevoir qu' au fond ce n'était qu' une façade, et que même si il a confiance en lui, il y a toujours une part de lui-même qui lui rappelle tout ce qui faisait du mal avant qu' il ne devienne ce qu' il est aujourd'hui. Et cette part revient constamment lui rappeler qu'elle est là et qu'elle fait partie de lui, qu' elle ne partira jamais.

_Comment ça " brisé " ?

Hayden est le genre de personne qui ne se confit pas, jamais. Alors quand il le fait, il faut en profiter et garder le même ton qu' au début de la conversation, si je deviens plus amical ou plus agressif il va se braquer et partir, et peut-être que je devrais attendre 10 années avant qu' il n' accepte de se confier à moi une seconde fois. Alors je reste froid, neutre, sec, calme.

_Tu vois des fois quand tu casses un miroir ou une vitre en verre...il y a des morceaux tellement grand que l'on peut les recoller sans problème, et d'autres si petit qu' ils se perdent..et plus tu casses cette chose, plus les morceaux se brisent encore et encore...à la fin, il y en a que l' on peut toujours recoller, il y a ceux qui partent littéralement en poussière, et il y a ceux que l'on perd...tu vois ce que je veux dire ?

J' acquiesce sans le couper, dans l', optique de le laisser finir et aller jusqu' au-delà de sa pensée. Si je le coupe il est capable de stopper son raisonnement et de tout mélanger.

_he bien à la fin, il reste des trous, et même avec de la colle il restera toujours ces trous impossibles à combler...qui laisse passer la lumière.

Il avait fini.

_Si la lumière passe, c'est bon signe non ?

_Sans doute...mais à quoi sert elle si je ne peux l' absorber ? À quoi sert elle si je ne peux m' en imprégner ...

_Explique toi..

_Prenons l' exemple d' un diamant.. si je la met au doigt de la personne que j'aime, il n'aura pas de prix, mais si il reste dans ma poche...il ne sera qu' un vulgaire caillou sans importance.

_Et le quel es tu ? Le diamant ?

_Le caillou..

Je n'aime que moi. [ EN COURS/pause][bxb]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant