Chapitre 25

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1854

Le médecin s'approche d'elle avec sa tête des mauvais jours. Il est fort probable qu'il ne dorme pas beaucoup ces derniers temps à cause des nombreuses épidémies.

« Madame, je suis désolé, mais votre fils et votre mari sont tous les deux atteins de la même maladie. Vous devriez partir, avant d'y succomber à votre tour.

-Comment va-t-il ?

-Mal. Il ne passera pas la nuit. Toutes mes condoléances. » Une civière passe, avec un drap blanc recouvrant le corps d'Alexandre. Les larmes aux yeux, elle entre dans la chambre à l'étage.

« N'entrez pas. Vous allez tomber malade.

-Tu sais bien que non. » Rétorque-t-elle doucement. Deux semaines plus tôt, sa fiancée était décédée. Il aurait put faire tellement de choses de sa vie. Trente ans. Si jeune. Il avait voyagé, apprit...

« On ne sait jamais. Mère... je veux que vous partiez. Quittez la France.

-Pour aller où ? » Sanglote-t-elle, avant de s'assoir près de l'embrasure de la porte.

« Allez en Angleterre. Vous rêviez d'y retourner. Vous serez en sécurité là-bas.

-Antoine... » Elle se lève et fait un pas, mais la maladie n'ayant pas atteint sa lucidité, il tonne :

« Reculez. Adieux, ma mère.

-Adieux mon fils. Je t'aime. » Dans la journée, ses bagages sont prêts et elle part pour Londres. Le médecin se trompa : Antoine mourut deux jours après le départ de sa mère, du choléra.

1er Février 1854

4 Février 1854

L'HorlogèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant