Chapitre 7

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1954.

« Bonjour, vous êtes l'assistante du chef d'orchestre ? » L'apostrophe un jeune homme dans la grande rue. La brune de la file d'attente sourit en secouant la tête. La file d'attente commence à remonter lentement avant de permettre à certains de rejoindre la porte des artistes. Elle comprend la confusion, elle est habillée d'une chemise blanche, d'un veston et d'une jupe noire. Mais assistante... Sans doute aura-t-il visé haut pour lui faire plaisir.

« Non, je suis le chef d'orchestre. » Il tend la main et elle la serre.

« Harry Green.

-Lizzie Albert. Je suis enchantée. Vous venez regarder ? » Il hoche la tête.

-Oui. Je suis un grand amoureux de classique. Mais je suis anglais. Je suis là pour affaires.

-Moi je suis française à l'origine, mais mon père était anglais. » Se Souvient-elle. Ils se sourient, puis la demoiselle portant un saphir à l'annulaire avance. Il s'arrange pour avancer en même temps qu'elle. Elle hausse les sourcils. Lui ne semble pas décidé à la laisser tranquille.

« Vous faites de la musique depuis longtemps ?

-Des siècles au moins ! » Il éclate de rire. Elle se contente de sourire à sa propre plaisanterie.

« Si longtemps ? Ma parole, vous auriez put être mon arrière-grand-mère si c'était le cas ! » Légèrement vexée, Lizzie ne dit plus rien. Il reprend une fois clamé :

« Dites... Vous croyez que je pourrais vous revoir ?

-Je ne suis pas sûre que ce soit une bonne idée.

-Ah... » Il baisse la tête, l'air déçut. Elle le surprend cependant :

« Mais au cas où, je serais ici une demie heure après le concert. » Et elle entre dans l'opéra parisien. 

L'HorlogèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant