Chapitre n°4

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POV Jungkook

Quand j'ouvris mes yeux aux premières lueurs du jour, je constatai que j'étais allongé au sol au côté de Kim Taehyung. Il fronçait les sourcils et tenait fermement ma main contre son torse, sa bouche légèrement ouverte permettant à son souffle régulier de s'échapper. Même quand il dort il est magnifique, soupirai-je à cette pensée. Inconsciemment je levai ma main libre et caressai ses doux cheveux. Ses sourcils se détendirent alors, ce qui me fit sourire. Il ressemblerait presque à un enfant comme ça. Lorsqu'il bougea légèrement, je le vis grimacer à cause des brûlures de son dos. J'appelai doucement son nom pour le réveiller et il ouvrit ses yeux encore endormis. Ses sourcils se froncèrent à nouveau lorsqu'il fit face à mon visage et il rejeta avec force ma main, se redressant pour s'assoir.

- Qu'est-ce que tu fais encore là Jeon ?

- Je te raccompagne à l'hôpital, que tu le veuilles ou non.

- Pourquoi ?

- Parce que tu n'es pas encore guéri.

- Pourquoi tu te soucies de moi ? Arrête ça !

- Je t'ai déjà répondu hier, soupirai-je en me relevant.

- T'as pitié de moi ?

- Non. Tu n'es pas quelqu'un qui mériterait ma pitié Kim Taehyung. Pas après m'avoir balancé toutes ces horreurs au visage pendant toutes ces années.

- Alors pourquoi tu restes ? Tu devrais me laisser crever !

- Ne dis pas ça, m'accroupis-je pour lui faire face. Je n'ai jamais voulu et je ne voudrai jamais que tu meures. Il y a tellement de monde qui t'attend.

- T'es cinglé, se lève-t-il.

- Et fier de l'être, souriais-je. On y va ?

- Arrête de croire que t'es mon pote ! Pesta-t-il en commençant à partir.

- Un ange ce garçon, riais-je.

Alors qu'il allait partir, il s'arrêta à la porte d'entrée, regardant son salon dévasté. Il ferma les yeux, serrant ses poings et sortit. Je le suivais et constatai du sang au niveau de son flanc. Sa plaie s'était rouverte ? Je lui fis remarquer mais il me jeta un regard noir, ignorant ma remarque. Je remarquai qu'il n'avait pas de chaussure et que ses pieds étaient abimés. Je lui attrapai la main, lui faisant exprimer un dégout profond visuellement et le forçai à s'assoir sur un muret. Il voulut se relever mais je le rasseyais de force. Je retirai mes baskets et les posai devant lui.

- A quoi tu joues ?

- Tes pieds sont abimés. Et moi j'ai mes chaussettes.

BURNT HEARTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant