Chapitre n°5

482 36 2
                                    

POV Jungkook

Trois jours. Trois jours que je luttais pour ne pas aller voir Taehyung, voir comment il allait. J'étais stupide. Pourquoi voudrai-je le voir après toutes les horreurs qu'il m'avait balancé sans aucun remords ? Tous ces horribles souvenirs sont revenus à cause de lui ! Cela fait une heure que je fais de la musculation essayant d'oublier ce gars qui hante mon esprit pollué. Je ne sais plus quoi faire pour arrêter de penser à lui. Une part de moi le déteste. Mais une autre est inquiète pour lui et désire prendre de ses nouvelles... Alors que je suis complètement perdu dans un débat complètement inutile, j'entends la sonnette de la porte retentir. Ma mère aurait-elle oublié ses clefs ? Je me relève et descend les escaliers. Je déverrouille la porte et l'ouvre. Et là c'est le beug mental. Que fait Kim Taehyung devant ma maison ? C'est impossible... Pourquoi il débarque devant moi alors que ça fait trois jours que j'essaye de l'oublier ! Je le détaille et remarque qu'il porte ses vêtements, qu'il a toujours autant de cernes et qu'il semble bien trop pâle.

- T'as encore fugué ? Demandai-je légèrement inquiet.

- J'ai une permission. Tu comptes me laisser dehors sous cette chaleur ?

Non mais je rêve ! Pour qui il se prend ? Me parler comme si j'étais son pote après tous ce qu'il m'a craché au visage ? Il est complètement dérangé !

- Je ne vois pas pourquoi je t'inviterai à entrer. On n'est pas ami ! Répondis-je durement en le foudroyant du regard.

- Laisse-moi rentrer Jeon. Je dois te parler. Je n'en aurai pas pour longtemps, dit-il. Il semble fatigué.

- Tu m'énerves ! T'es obligé de me tourmenter comme ça ? Commençai-je à hausser la voix. Même chez moi ? Et puis comment t'as eu mon adresse ? Ne me dis pas que c'est Jimin ! Me sentis-je trahi.

- Je ne suis pas là pour te faire du mal Jeon, soupira-t-il. Je dois te parler. Je n'ai pas l'intention de te dire quoi que ce soit qui te blesserait si c'est ce qui t'inquiète.

Il est étrange... différent serait le mot juste. Il semble tellement fatigué qu'on pourrait croire qu'il va s'effondrer devant moi. Et cette chaleur ne doit rien arrangé. Pourquoi veut-il me parler ? Pourquoi semble-t-il si...calme ? Je pousse un peu la porte, le permettant d'entrer, ce qu'il fait sans hésiter. Il retire ses chaussures et se dirige vers le salon sans rien demander. Suspicieux je le suis tandis que monsieur prend ses aises en s'affalant dans un profond soupir dans mon canapé. Je le vois scruter la pièce du regard et je me sens presque mis à nu qu'il voit mon espace de vie. Tandis qu'il détaille tout d'un regard profond, je me pose contre l'accoudoir de notre fauteuil, ne voulant pas m'assoir près de lui. Son regard se reporte sur moi me faisant sursauter par son intensité. Pourquoi ? Pourquoi est-il si étrange aujourd'hui ? Pourquoi me regarde-t-il de cette façon... ? Sans un mot, il me tend un sac que je n'avais pas remarqué. Je le saisis, surpris, et vois un livre posé sur ma paire de baskets, celle que je lui ai prêtée il y a quelques jours.

- Tes chaussures, brise-t-il le silence de sa voix grave.

- Et le livre ? Demandai-je surpris.

- C'est le paquet que tu m'as apporté. Je l'ai fini. Celui de Mme Cha ? Il l'a déjà fini ?

BURNT HEARTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant