Souviens-toi /YOONMIN

15

6 février

- Hey, chim'. C'est l'heure de se réveiller...

- Hmmm.

Driiiiiiiinnggg Driiiiiiiinnggg

- C'est quoi, ça ? je m'écrie, surpris.

Un doux rire vient me chatouiller les oreilles :

- Téléphone ! Ils arrivent dans une heure !

Quand je sens Yoongi se mettre à califourchon au-dessus de moi, je suis soudainement réveillé, et me mets sur le ventre, me cachant dans mon oreiller :

- Hmm... dormir...

De nouveau ce rire tellement agréable à entendre. Il se couche tout contre moi, m'emprisonnant dans ses bras, et me murmure :

- Et, si je te disais qui arrivait, tu te lèverais ?

Je me tourne brusquement vers lui :

- Vraiment ? Quelqu'un vient ?

Il lève les yeux au ciel, et embrasse ma joue :

- Mais oui, chim' ! Allez, debout !

Il enlève soudainement les draps de nos corps, et me soulève du lit pour me porter jusqu'en bas.

Je dois encore avoir des petits yeux, et mes cheveux doivent être en pétard comme jamais. Il me dépose dans le canapé, et revient quelques instants plus tard, avec un plateau plein de nourriture. On prend notre petit-déjeuner, puis je pense :

- Et... les invités... ils mangent ce midi chez nous ?

Il me regarde, puis je rigole. Il n'a pas pensé à ça, donc. J'espère qu'on a ce qu'il faut, car ma mère n'a pas fait les courses récemment.

- Allez, au travail ! dis-je.

- Ramens à la tomate ? propose Yoongi.

J'accepte immédiatement. J'adore ce plat, et il le sait très bien.

Je prends deux tomates, quand je m'aperçois que Yoongi reste là, adossé dans l'encadrement de la porte, à me regarder faire. J'ai envie d'entendre son rire.

Alors je place les deux tomates au niveau de mon torse, mimant des seins. Il détourne les yeux et pouffe de rire en même temps que moi.

Je mets ensuite de l'eau à chauffer, et coupe les tomates en petits morceaux. J'en ai plein sur les doigts. Je me les lèche, un par un, délibérément, et cela produit l'effet escompté. Yoongi vint m'embrasser la nuque.

- Tu sais à quoi je pense ? murmure-t-il.

Évidemment que je sais. Ses yeux brillent de désir.

- J'ai envie de toi.

Il me force à me retourner, et m'embrasse sur la bouche.

- Très envie.

J'adore la façon dont il dit ça, comme si une force inconnue s'emparait de lui.

- Et tu sais ce dont j'ai envie, moi ? je réplique.

Il sourit. Sûr de ce que je vais dire. Je ne veux pas interrompre ce sourire.

- De toi.

Ce qui est vrai. Mais pas maintenant.

- On a un repas à préparer, av...

Ses lèvres coupent ma phrase, tandis que ses mains cherchent à me faire fondre.