Lorsque nous arrivons à la maison, je vois une grosse voiture noire dans l'allée. Je regardai Oscar, interrogée. Il me répondit par un haussement d'épaules. Mais, lorsque je passai à côté de la voiture, je la reconnue. Je m'arrêtai net. Oscar s'arrêta aussi, interpellé par ce soudain arrêt. Mes mains se mirent à trembler, et bientôt, mes jambes les rejoignirent. Oscar passa son bras autour de ma taille, lorsqu'il me vit trembler comme une feuille.
Je tentais, en vain, de reprendre ma respiration plus que saccader, lorsqu'une horrible voix, puis une seconde, me vinrent aux oreilles. Je leva les yeux, et les deux pires personnes au monde si tiennent devant moi.
Oscar passe son regard de moi à eux, et d'eux à moi. Alexis sortit au même moment de la maison, les yeux rougis, le souffle cours, comme s'il avait pleuré toutes les larmes de son corps. Il me jeta un regard désolé.
Les deux se tenaient devant moi, toujours habillés aussi strict. Elle portait une jupe crayon, une chemise blanche, et une veste de tailleur, qu'elle a assortit avec des escarpins noirs. Ces cheveux sont réunis en un chignon bas, ces fines lunettes lui tombant sur le nez. Lui, il portait un costume noir, avec une chemise blanche. Ces cheveux sont toujours aussi bien coiffés, et sa barbe toujours taillée aussi droit et proprement.
Mes parents, Jean et Luciana, les pires personnes au monde.
Les revoir m'affectent bien plus que je ne le voudrais.
-Bonjour, Agathe, siffla Luciana
Oui, j'ai décidé de les appeler par leurs prénoms, dorénavant. Ce ne sont pas mes parents, juste mes progéniteurs.
-Qu'est-ce que vous faites ici ?, demandais-je froidement
-On voulait vous voir, ton frère et toi, répondit Jean
-Ah ouais ? Et pourquoi ?! Pour nous rappeler à quels points nous ne sommes rien à vos yeux, et à quels points Agatha est meilleure que nous ?
-Je ne te permets pas de nous parler comme cela, Agathe, siffla de nouveau Luciana
-Hé bah moi je me le permet, tête de noeud !
-Agathe !, me réprimanda Jean
-Quoi ? Quoi ?! Vous allez faire quoi, sérieux ?! Hein ?! Me gifler ?! M'insulter ?! Sa ne serait pas la première fois ! Alors non, je ne vais pas vous écouter, parce que vous n'avez plus aucun pouvoir sur moi, plus aucune force. Maintenant, sortez d'ici, sinon j'appelle les flics.
Les deux ne bougèrent pas. Ok, ils cherchent juste à me pousser à bout. Très bien, faisons ça ! J'entrai dans la maison, sous les regards incompréhensif de tous. Je m'installai bien confortablement dans le canapé.
-Vous pouvez rester là longtemps, hein ! Perso, moi, j'suis au chaud, devant une série. Si vous voulez camper là, allez-y, j'm'en contre fout ! Et les autres aussi, je crois !
Alexis et Oscar entrèrent dans le salon, et fermèrent la porte à clé. On ne sait jamais. J'alla prendre un verre d'eau fraîche, comme si cela pourrait hydrater ma gorge devenu sèche comme le Sahara.
Je fermai les yeux, et je tins contre le comptoir de la cuisine. Oscar vient à mon secours, voyant que je suis à deux doigts de m'écrouler au sol. Il me prit dans ces bras, en mode panda, et il s'assit dans le canapé.
Je me tournai vers les autres. Mon regard tomba sur Alexis. Il semble perdu, et sans vie. Son teint est très pâle, et ces yeux regardent le vide. Pourquoi mes parents sont venu ? Que voulaient-ils ? Quels étaient leurs buts ?
Je suis perdue.
Alexis ouvrit la bouche et la ferma plusieurs fois, comme s'il voulait parler, mais qu'il ne trouvait pas les bons mots pour s'exprimer. Comme si sa voix ne voulait plus sortir de sa gorge. Comme s'il était muet.
-Je..., articula-il
Nos yeux se rencontrent, et ces yeux s'embuent tout autant que les miens. Je vois une larme coulait sur sa joue. Juliana, qui regarde la scène depuis le début des escaliers, descendit, et vient réconforter mon frère.
-Je..., dit encore une fois Alexis avec difficulté
D'un coup, il éclat en sanglot. Juliana se précipita dans ces bras, mais moi, je ne bougeai pas. Mon coeur et mon cerveau me hurlaient d'aller le voir, mais mon corps ne voulait pas bouger. Comme si j'étais paralysé.
Alexis pleura encore de longue minutes, et il finit par se calmer. Il me regarda maintenant. Ses yeux exprimés un sentiment qui m'est inconnu. Je tentai de percer son regard, mais je n'y parvins pas.
-Je ne...je ne suis pas..., dit Alexis d'un coup rompant le silence pesant
Ces yeux sont toujours encrés aux miens. Il me regarde toujours aussi profondément. Je le vois se retenir de pleurer une nouvelle fois. Il ouvrit une dernière fois la bouche, et j'aurais préféré que ces mots restent dans sa gorge.
-Je ne suis pas ton frère.
Mon monde s'écroula, les larmes coulèrent de nouveau sur mes joues, mais en beaucoup plus violent. Mon coeur se comprima violemment dans ma cage thoracique. Mes membres tremblèrent encore plus fort que tout à l'heure.
Ma vue se brouilla, ma gorge se sécha deux fois plus qu'avant, ma respiration s'accéléra bien trop, ma tête commença à bouillir. J'ai chaud, j'ai froid. Je vois maintenant flou. Heureusement qu'Oscar me tient, sinon, je serais déjà au sol.
Et d'un coup, je réalisai. Je réalisai que nos sangs sont différents, que nos parents ne sont pas les mêmes, que nos ressemblances sont juste de purs hasards, que nos caractères sont juste similaire...
Que nous ne sommes pas frère et soeur.
Tout était faux. Nos délires, nos crises de larmes, nos fous rires, nos disputes, nos nuits blanche à refaire le monde, nos soirées à se péter le ventre à manger des bonbons jusqu'à l'aube devant Netflix, nos délires...
Tout.
De A à Z.Mon coeur me fit si mal que mes yeux se fermèrent de douleur, et que ma main se posa dessus, comme lorsqu'on pose sa main quelque part, lorsqu'on s'est fait mal. Oscar ressera sa prise autour de ma taille.
Mes yeux se fermèrent, et je m'écroulai de fatigue, aussi bien physique que mentale, sur l'épaule d'Oscar.
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Ce chapitre est bien trop triste. Sa m'a brisé le coeur de l'écrire. En plus, j'écoutais des musiques pas trop joyeuses pendant que j'écrivais.
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With this boy (tome 1)
RomanceTOME 2 DISPONIBLE Vivre avec ses parents, c'est chiant. Vivre avec ses copines, ça ruine des amitiés. Vivre avec son copain, c'est compliqué. Vivre avec son frère, c'est casse bonbon. Vivre avec des inconnus, c'est chaud. Vivre avec des gars in...