Chapitre 11.

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Je crois n'avoir jamais passé Noël ailleurs que chez moi. Et, à chaque fois, Noël était une chose pesante durant laquelle Alexis et moi admirions Agatha ouvrir ses nombreux cadeaux, alors que nous n'avions rien. M'enfin, j'ai appris en n'en avoir rien à faire. Mes parents sont si...débiles et méchants que ça ne m'atteint plus.

Nous allons passer Noël, avec tout les autres de la colocation, dans une maison de campagne paumée en Alsace sans réseaux ni 4G, dont Oscar a hériter par sa tante, je crois. D'après lui, c'est l'endroit idéale pour passer Noël : l'ambiance y est cocooning, la cheminée est magnifique et le bois est présent un peu partout.

Le seul bémol de la maison, c'est qu'il n'y a que trois chambres, ce qui veut dire que je vais devoir dormir avec l'un des gars. Et le choix du garçon avec qui je vais dormir a vite été fais : je vais dormir avec Oscar. Eliott est en couple, et Yann aussi (oui oui, Yann est en couple. personne ne sait qui s'est mais il nous a dit sortir avec une fille...hâte de la rencontrer !), donc c'est tout logique. Et puis Alexis et Juliana dorment ensemble, mais ça, on le savait déjà.

Après de longues heures de route, nous arrivons enfin, et malgré le fait que la route est merdique au possible, la maison est incroyable. On dirait vraiment une maison de film de Noël, au bord d'un lac. Ou une maison de film d'horreur. Au choix.

C'est un grand chalet avec un étage, dont les vitres ont des volets roulant (maison de campagne high-tech, quand même). Comme des gosses, Ju' et moi courront en dehors de la voiture, clé de la maison en main, et rejoignons la maison. Quand nous entrons, c'est juste magnifique. Décorer, ça sera encore mieux. Laissant totalement les gars se débrouiller, Juliana et moi allons chercher les décorations de Noël dans la buanderie et le sapin artificielle dans le garage.

-Nous aidez pas surtout !, se plaint Yann en ramenant ma valise dans la maison

-C'était pas le but !, s'écrie Juliana en cherchant l'étoile du sapin dans un carton

En une heure de temps, la maison s'est transformé en un cliché ambulant de film de Noël. Une guirlande décore la rampe d'escalier, des chaussettes pendent au-dessus de la cheminée, dans laquelle le feu crépite. La nuit qui commence à tomber apporte une côté tamisé.

Tous assis dans le canapé, seul Oscar manquent à l'appel. Après avoir décharger les valises de la voiture, il s'est rué dans notre chambre. Je monte les escaliers, et je pars donc à sa recherche, légèrement inquiète. Quand j'entre dans notre chambre, je vois une boite de médicament sur le lit. Puis deux. Puis trois. Puis trop pour les compter.

Qu'est-ce que c'est que ça ?

Il a plein de boites. Trop. Beaucoup trop. Je m'avance prudemment, et je prends une boite dans mes mains. Le nom m'est inconnu. Je regarde toute les boite, et aucun des noms m'est connu, je m'apprête à me lever, quand une voix me fait sursauter derrière moi.

Oscar.

Je me retournai et je le vis en jogging noir, avec un t-shirt gris. Ces cheveux sont en bordel, et sont mouillés. Je me lève du lit où je m'étais assise. Son regard me transperça de haut en bas, et m'analyse. Puis, son regard ce pose derrière moi, et son visage prit une toute autre expression. Il s'avança rapidement et brusquement vers moi. Oscar me poussa, prit la boite avec tout les médicaments, et la ferme.

Bon, je me lance...

-C'est quoi tous ces médicaments ?, demandais-je doucement

Ma question sembla surprendre Oscar, qui me toisa du regard, comme si j'avais dit ou fait la connerie du siècle. Il se posa devant moi, me surplombant de toute sa grandeur et sa masse musculaire.

-Rien, dit-il d'une voix dure

-Oscar, ne me prends pas pour une conne, il y a au moins quinze boites ! Ne me dis pas que c'est rien !

-Je t'ai dit que c'était rien. Arrête de fo-

Il se stoppa dans ces paroles, et son regard sur moi devint encore plus sombre. Oula, aurais-je dit ou fait une connerie ?

-T'as fouillé ?, me demanda durement et froidement

Bon, soi je lui mytho, soi je ne lui mytho pas. On va éviter le mensonge, et je vais lui dire la vérité.

-Oi

-Tu te fous de moi, j'espère ?! De quels droits tu fouilles mes affaires ?!!, s'énerva Oscar

-C'est...Ca m'a inquiété de voir toutes ces boites..., m'expliquais-je calmement

-Mais qu'est-ce que ça peut te foutre, bordel ?!!, cria Oscar

Hé, tu vas te calmer, mon coco.

-Oh ! Calme toi, hein ! Commence pas à gueuler avec moi, parce que ça ne va pas le faire, Dos Santos !, criais-je à mon tour

-Je gueule si je veux ! Et puis c'est de ta faute ! Tu n'aurais pas fouillé dans mes affaires, on n'en serait pas là, pour rappel !, gueula Oscar dorénavant rouge de colère

-Non mais tu te fous de moi ?!! Si tu ne voulais pas que je tombe dessus, il ne fallait peut-être pas les laisser trainer ! T'aurais préféré que je te mente, peut-être ?!, criais-je de nouveau

-Sors de cette chambre, Agathe, dit Oscar d'une voix tout à coup calme

-Non. Je te rappel que c'est aussi ma chambre, hein !, répondis-je

-Te sais quoi ? Tu me saoules, je me casse !, répliqua Oscar

-Ouais, c'est ça ! Barre toi bien loin de moi, tu m'insupportes ! Connard !

Il l'enfila, puis, il sortit de la pièce, et j'entendis la porte d'entrer claquée, signe de son départ.

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À votre avis, c'est quoi toutes ces boites de médicament ?

With this boy (tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant