Chapitre 16.

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Et voilà déjà un mois que cette folle aventure à commencer. Il y a eu plein de moments de joie, d'amour, de partage, de...c'était juste génial ! La maire a adoré mes récits. Elle les a fait publier dans le journal local. C'était très perturbant de faire mes courses, et que des gens m'arrêtent pour parler des articles alors que je suis aux rayons serviettes hygiéniques. Mais j'ai kiffé de ouf ce mois. Et aujourd'hui, je fais une sorte de conférence de presse.

Je vais très clairement raconter toute mon histoire devant des gens que je ne connais pas, et je sens que je vais lâcher tellement de larmes, putain ! C'est dans la salle de spectacles de la ville. Je stresse un peu.

Aujourd'hui ait aussi un grand jour car c'est mon anniversaire. Et ouais ! J'ai dix-huit ans, les gars ! Je suis majeure ! Honnêtement, ça fait bien longtemps que je me considère comme majeur. J'ai commencé à bosser à 16 ans, dans le but d'un jour me casser de chez mes parents et de payer le loyer. Et puis, ce n'est pas parce que j'ai 18 ans que je suis une adulte. On ne devient pas mature et responsable du jour au lendemain.

Depuis tout à l'heure, mon téléphone vibre dans ma poche. Plein de gens du lycée à qui je n'ai jamais parlé et dont je n'ai aucune idée de la tête m'envoie des messages pour me souhaiter un bon anniversaire.

Plus le temps avance plus je stresse et j'ai peur pour cette après-midi.

-T'es stressé ?, me demanda Oscar

Oscar, tiens, parlons en !

Notre relation est celle d'un couple sans vraiment l'être. Je m'explique. On dort ensemble, on se fait des câlins, des bisous, on se cherche tout le temps...Mais il n'y a pas l'aspect physique dans notre relation.

Dans le sens, on ne s'embrasse pas sur la bouche, on ne se dit pas, je t'aime... On couche pas ensemble non plus. Puis, on ne s'est pas demandé si on voulait sortir ensemble. En vrai, s'il me le demande, je dis oui, mais genre direct, because je crois que je l'aime, mais je ne ferais jamais le premier pas.

Trop de timidité, sorry...

-Ouais, de ouf. J'ai grave peur...

-Tu ne devrais pas. Les gens connaissent déjà ton histoire, tente de me rassurer Yann

-Ouais mais par papier, il n'y a pas les émotions du visage, il y a une relecture avant que se soit publié, il y a des mots choisi...c'est différent. J'crois que j'ne vais pas y arriver, murmurais-je

-Hé, oh ! Tu vas y arriver ! T'as déjà fait le plus dur: t'as ouvert ta gueule. Tu vas y arriver, et si tu n'y arrives pas -ce qui n'arrivera pas- et bah ce n'est pas grave. Les gens, s'ils ne sont pas trop con, vont comprendre. Et puis on est là, nous ! On va te supporter ! C'est limite si on ne va pas faire une affiche avec marquer en immense T'es la meilleure on t'aime, me rassure Oscar

-OK...merci, t'es mignon..., soufflais-je

-Ouais, je sais, ouais...fit Oscar

Je levai les yeux au ciel, puis, je descendis de ma chaise, mis mes couverts dans le lave-vaisselle, et je montai dans ma chambre. C'est tout moi, ça ! Quand je suis stressé, je vais rester seule et je vais encore plus stresser.

Je me pose sur mon balcon, et c'est dans ces moments-là qu'une clope ça fait du bien, sérieux...

Mes yeux se perdent dans le vague et je me mets à penser à Oscar. Il est beau aujourd'hui -comme d'hab', enfaite. Il a un jean noir, avec un pull gris Champion, avec des Vans damier et des chaussettes Nike blanches qui remonte. En plus, ses cheveux boucles en ce moment. Ça le rend encore plus craquant le matin quand il se réveille. Et j'en sais quelque chose, je dors avec lui tous les soirs, et c'est moi qui le réveille chaque matin, donc, je le sais très très très bien, croyez moi !

With this boy (tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant