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Allongé dans mon lit, je tends le bras pour éteindre le réveil qui me meurtrit les tympans depuis cinq minutes.

C'est la rentrée.

Ça va bien se passer.

Je suis sûr que non, il y aura forcément un élément perturbateur qui va venir gâcher cette journée.

(Parker Evans)

Mais restons optimistes.

Je dois aller chercher Nora dans une demi heure alors je prend le temps de me lever tranquillement, histoire de me préparer mentalement à la catastrophe.

Encore fatigué, je m'extirpe malgré moi de mon lit et m'avance pour atteindre la cuisine ouverte.

Mes parents m'ayant rejeté à cause de mon orientation sexuelle, j'ai pu recevoir assez d'argent de ma tante pour me payer ce mini studio et subvenir à mes besoins. En plus de mon travail dans le bar d'en face, je me débrouille plutôt bien financièrement parlant.

J'attrape les céréales et verse le lait d'un mouvement las puis les avales avec le même air blasé sur le visage. Mon repas terminé, je passe dans ma salle de bain et fait ma toilette tous les jours.
Pour une fois, je ne fais pas attention au nettoyage que j'ai à faire et prend une douche qui me réveille un peu mais pas assez pour affronter cette journée.

Sauf qu'un bon élève ne sèche pas les cours et encore moins la rentrée, alors je crois que je n'ai pas vraiment le choix.

Je ferme à clé derrière moi et sort du petit immeuble dans lequel je réside. J'avance jusqu'à l'arrêt de bus et monte quand celui-ci arrive.

Je mets mes écouteurs et me laisse bercer par les mélodies tout en observant le paysage qui défile lentement devant mes yeux.

Je fais ce chemin tout les jours depuis longtemps et rien à changé : la fleuriste est toujours Madame Dujardin et la boulangerie n'a toujours pas rouvert ses portes depuis qu'elles ont prises feu à cause de gosses en manque d'attention.

Quand j'arrive, Nora est déjà prête et m'attend calmement les yeux rivés sur son portable.

Je me place derrière elle pour lui faire peur comme j'ai l'habitude de le faire et je l'entend lâcher un petit cri qui me fait éclater de rire.

— Bonjour à toi aussi, Morgan.

— Comment vas-tu Nono, dis-je l'air de rien.

— Tout allait bien jusqu'à ce que tu arrives.

— Ouch, mon cœur, je place une main sur ma poitrine et affiche une fausse moue vexée.

On parle pendant le chemin évitant tous sujets concernant la rentrée mais toute bonne chose ayant une fin, on arrive devant les portes grandes ouverte de la fac et entrons à l'intérieur la sonnerie ayant déjà retentit.

Je me précipite vers les couloirs où sont affiché les listes des classes.

Cinéma : Morgan Jefferson

Nora Adams

Je souffle de joie et sers ma meilleure amie dans mes bras. Mais juste pour être sûr, je vérifie quand même :

Cinéma : Parker Evans

Flûte.

Il est encore dans mes pattes.

En parlant du loup, il arrive avec sa 'bande' en attirant automatiquement toute l'attention sur lui. Je roule des yeux et Nora aussi. Aujourd'hui, il a décidé de se faire beau et ça m'énerve de l'avouer, mais il est pas mal pour un mec.

Il a du style ce con.

S'il faisait moins de manières, qu'il effaçait cet air méprisant de son visage et si ce n'était pas un psychopathe, on serai peut être amis.

Mais Parker sans ses manières de meilleur ami gay et ses commentaires sur tout et n'importe quoi, ce n'est pas Parker.

Just feel it ~ [BXB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant