Je n'ai jamais couru aussi vite de ma vie.Mon téléphone à la main, je slalome entre les quelques piétons bourrés et les taxis sur la route. Et même si mes jambes me crient de m'arrêter je ne les écoute pas et je vais encore plus vite.
Qu'est-ce que j'ai été stupide.
Pourquoi est-ce qu'il a fallut que j'éteigne mon téléphone ? Foutus règles de Johnny.
Je bouscule maladroitement un couple et, en voyant l'homme protéger sa femme, je redouble d'effort. Je devrais protéger Parker de la même façon. J'aurai dû rester. J'aurai dû dire à Johnny que je suis malade et j'aurai dû rester au près de Parker.
Mais j'ai fait tout le contraire. J'ai pensé égoïstement à mon argent et je l'ai laissé livré à lui même. Dans ma course, je secoue la tête accélère pour rattraper le bus. Une fois à l'avant, j'imagine les pires scénarios possibles. Peut-être que Raphaël a découvert notre liaison pour se venger ? Peut-être que Parker a craqué sous la pression et a refait des parties de cartes avec lui ? Peut-être que...
Mais je n'ai pas le temps de réfléchir plus que ça quand le bus s'arrête violemment à mon arrêt. Je ne remercie pas le chauffeur pour sa conduite sécurisée et saute sur le trottoir humidifié par le temps. Quand j'arrive enfin dans l'allée de la maison de Parker, mon cœur bat très vite. Il a une berline noir, exactement comme celle de Jack. Je soupire, qui se ressemble s'assemble, on dirait.
Lorsque mes jambes me mènent enfin sur le porche du manoir, je m'autorise à regarder discrètement par l'étroite fenêtre près de la porte. Le salon est allumé, mais il n'y a personne. J'ouvre la porte avec les clés que m'a préalablement donné Parker et avance petit à petit. Sa veste en cuir est négligemment jetée sur le sofa à côté du bandana rouge de Parker. J'imagine le pire. Deux verres d'un vin extrêmement cher son posés près d'un cendrier. Je continue d'avancer jusqu'à la cuisine et mon cœur rate un battement lorsque je vois le bordel qui y règne. Des assiettes sont brisées au sol et des bouts de verres jonchent le parquet.
Mais qu'est-ce qu'il s'est passé ?
J'ignore la peur qui commence à naître en moi et grimpe les escaliers aussi rapidement que mes jambes me le permettent. J'arrive rapidement à son étage et, les jambes tremblotantes, je m'avance vers sa chambre. Le couloir est sinistrement silencieux et sombre. Je prends une respiration et ouvre lentement la porte. Ce que j'y vois me laisse bouche bée. Parker est là, en pleur, attaché à la chaise de son bureau. Je m'y précipite pour prendre des ciseaux afin de couper le scotch qui l'empêche de bouger. J'arrache le morceau d'adhésif sur sa bouche et il tombe presque instantanément dans mes bras.
— Mon dieu, mais qu'est-ce qu'il t'as fait ?
Au début il ne répond pas, ses larmes l'empêchant de communiquer. J'attrape une serviette et je tente de le calmer en lui murmurant des mots doux.
— Il...Il-
Je le prends alors dans mes bras tremblants. Ce mec est bien pire que ce que je pensais.
— Je suis tellement désolé, j'avais éteins mon téléphone, je vois ses larmes revenir d'un coup, je suis là maintenant, d'accord ?
Je soupire, j'ai l'impression de dire ça à longueur de journée sans jamais être présent.
Je l'aide à se relever mais il m'en empêche en attrapant mes bras.
— Tu dois partir, il va bientôt revenir. Il a dit qu'il était allé chercher quelque chose.
Je le regarde bizarrement puis observe la pièce autour de moi. Sur le lit, il y a les ciseaux que j'ai utilisé pour détacher Parker mais à côté il y a une grande enveloppe marron. Les preuves contre Joey. Je tourne la tête et remarque qu'en effet, il y a encore le sac de Raphaël.
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Just feel it ~ [BXB]
Teen FictionParker Evans est ce que l'on peut qualifier de connard arrogant efféminé. Il est narcissique et a une voix aiguë insupportable. Morgan Jefferson est son parfait contraire. Gentil, beau sans le savoir, mais malheureusement très curieux. C'est cette...