Je ne pensais pas revenir dans cette immense maison.Mais m'y revoilà, cinq jours plus tard. Et je n'ai pas été forcé, là, j'y suis allé volontairement, ça change carrément la donne et ce n'est franchement pas le chemin à suivre.
Quand je pénètre une seconde fois dans le salon, je suis toujours émerveillé par la beauté et la propreté des lieux.
— J'adore la bouille de gamin que t'as quand tu viens chez moi, me dit-il, tout sourire.
Est-ce un...compliment ?
Je n'ai pas encore l'habitude de le regarder d'une autre façon qu'avec haine et ça me perturbe de le voir y arriver sans le moindre effort.
— Euh merci...?
Il glousse comme un idiot et m'entraîne vers l'escalier central, je me demande où mènent les autres couloirs.
Il me tire jusqu'à un couloir aussi long et flippant que ceux dans les films d'horreur et ouvre la seule porte présente à l'étage : sa chambre.
Il y a un étage entier consacré uniquement à sa chambre.
Ce mec a trop de chance.
— Bon bah voila. C'est ma chambre, je sais que c'est un peu sale mais je ne pensais pas que tu viendrais alors j'ai pas rangé, désolé.
Il a une petite moue crispée et je le regarde en roulant des yeux. Il dit que ce n'est pas propre mais sa chambre est absolument parfaite. Il n'y a aucune poussière sur aucun des meubles et les livres et cahiers sont méticuleusement rangés sur des étagères numérotés de 1 à 10.
Je suis sûr qu'une femme de ménage passe toutes les heures, il ne se préoccupe sûrement jamais de ranger ou non.— Donne-moi ton manteau et assieds-toi, il désigne le lit king-size trônant au centre de la pièce d'un mouvement de tête.
— Ton lit fait au moins la taille de mon apart'.
Dix personnes pourraient tenir sans être serrées dedans et j'ai soudain l'envie de m'y écrouler. Je ne me retiens pas et ça ne lui échappe pas puisque je l'entend se moquer de moi dans mon dos.
Il pose mes affaires sur le canapé et se dirige vers ce qui ressemble le plus à un mini frigo, y prends deux bières et reviens vers moi.
— Tiens.
— Merci.
Je suis pitoyable, il est hors de question que je reste plus longtemps que prévu et que je perde de vu mon objectif.
— Alors, tu veux bien m'expliquer maintenant que tu as un 'verre' ?
Je laisse le liquide froid entrer dans ma gorge et essais de paraître décontracté, ce qui ne sert vraisemblablement à rien puisque je suis aussi tendu qu'un balais.
— Je...je sais pas trop quoi te dire.
Je ne répond rien, le laissant continuer.
— Quand j'étais petit, les grands se moquaient de moi parce que je ne faisais pas assez « mec »...il mime des guillemets et semble dégoûté de ce souvenir.
Il ajoute :
— ...Je ne savais pas quoi faire, j'étais jeune et je ne pensais pas qu'une personne pouvait être aussi méchante avec une autre. Il m'ont dit des trucs vraiment atroce, tu sais. Le soir quand je revenais, je pleurais pendant des heures en me demandant qu'est-ce qui clochait avec moi. J'ai essayer tous les styles, toutes les personnalités, de toutes les façons possibles et aucune ne me convenait vraiment. Mes parents n'étaient jamais là et ils avaient décidé de combler leurs absences par de l'argent. Ils travaillaient sans cesse et lorsqu'ils revenaient, j'étais déjà couché ou à l'école. Alors j'ai fini par accepter l'argent à leur plus grand bonheur. J'allais m'acheter les vêtements que je voulais et je me construisais petit à petit une carapace autour de moi.
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Just feel it ~ [BXB]
Novela JuvenilParker Evans est ce que l'on peut qualifier de connard arrogant efféminé. Il est narcissique et a une voix aiguë insupportable. Morgan Jefferson est son parfait contraire. Gentil, beau sans le savoir, mais malheureusement très curieux. C'est cette...