Just feel it ~ [BXB]

• Øñzë•

Je n'avais jamais vraiment couché avec un mec avant hier. C'était ce qu'on peut appeler une première fois.

Notre première fois. 

C'était magique, enivrant tout simplement merveilleux.

Je n'aurais pas rêvé mieux. Le désir qui nous habitait était tellement puissant que nous ne pouvions le contrôler. Apparemment lui l'avait déjà fait. Il m'a semblé plus...confiant. Ce qui m'a vraiment aidé au final. Je ne contrôlais pas grand chose et je le laissait prendre le dessus, ce qui ne fut pas de regret. Cette première fois est le commencement d'une nouvelle relation, elle fait place à de nouveaux sentiments, bien plus forts que les précédents.

On sort officiellement ensemble. Ce qui veut dire qu'ils est officiellement mon mec, mon copain, mon petit ami, bref il m'appartient.

J'ouvre lentement les yeux et secoue légèrement la tête dans mon oreiller. Oreiller qui a des magnifiques abdos, une magnifique V-line et une peau aussi douce que celle d'un nouveau-né. Je relève doucement ma tête vers la sienne et le vois, les yeux fermés, dans un monde sûrement merveilleux. Ses traits ne sont plus tirés et le désir a enfin fait place au calme. Je me lève en faisant le moins de bruit possible et récupère mon boxer laissé un peu plus loin dans la pièce. A dire vrai, nos vêtements sont éparpillés partout dans sa chambre et, toujours sans le réveiller je m'active à ranger un peu. C'est dans ma nature, je ne peux rien y faire, quand c'est sale, ça me stresse.

J'enfile un jogging piqué dans son armoire et plie ses habits avant de les poser sur le bureau. Les miens sont sur le canapé à côté de mon manteau. C'est la deuxième fois que je me réveille dans ses bras et si ça continue je vais devoir m'y habituer. Heureusement, aujourd'hui les cours ne commencent qu'à midi ce qui nous laisse largement le temps de nous lever. Je cherche mon téléphone et en le voyant sur la table de nuit, je m'avance calmement pour ne pas perturber son sommeil.

Mais c'est peine perdu quand le boulet que je suis trébuche sur une chaussure et s'écrase lourdement sur le sol.

— Mhm...t'es déjà debout ? sa voix pâteuse et ses yeux mis-clos me font complètement craquer.

— Désolé je ne voulais pas te réveiller.

— Tout va bien, t'inquiètes.

Il se frotte les yeux -- geste adorable qui me fait perdre la raison -- et s'assoit en tailleur devant moi.

— Viens-là.

Ses bras tendus, il m'attire à lui quand j'arrive à sa hauteur. Avant toute chose, je lui tend son caleçon qu'il enfile sans un mot puis je me faufile timidement entre ses jambes.

— Alors ?

— Alors quoi ?

Je sais très bien de quoi il veux parler et il comprend que je suis vraiment gêné quand je trace des petit ronds sur ses avant-bras, la tête baissée.

— C'était génial, tu sais.

— Oui...

— Tu veux en parler ?

Je fais « non » de la tête et il hoche sagement la sienne.

— On...on peut aller manger ?

Il se lève pour toute réponse et je manque de tomber plusieurs fois en descendant ces immenses escaliers, ce qui l'a fait marré une bonne dizaine de fois.

— Parker ? Je viens de me souvenir d'un truc.

— Quoi donc, mon amour.

Je me contente de soupirer.