Just feel it ~ [BXB]

•Sëpt•

Je me remercie intérieurement d'avoir un réveil quotidien.

Parce que sans, je serai resté dans les bras de Parker toute la journée.

Je sais qu'il a entendu le réveil comme moi mais il ne bouge pas. Alors je le fais à sa place. Je retire à contre cœur son bras de ma hanche et m'extirpe du lit comme je le peux.

J'éteins mon téléphone et vois un message de Nora qui me demande comment c'est passé mon lundi sans elle.

Si elle savait...

— Aller debout la marmotte, on a cours je te rappelle.

— Mhmm...laisse moi deux minutes encore...

Il murmure à peine mais j'arrive à l'entendre. Je suis levé et je serai bientôt près, c'est une bonne journée qui s'annonce et je suis en pleine forme. Je vais m'amuser à le faire chier un peu.

— Non, je m'en fou tu te lèves.

J'arrache la couette qu'il agrippait ferment et le secoue de partout en criant.

— C'est bon, j'ai compris.

Il se libère difficilement de mon emprise et une fois assis en tailleur, me lance un regard des plus noirs.

— Ouh, j'ai peur.

Je me fou de sa gueule et ça l'énerve puisqu'il renchérît :

— Tu fais chier.

— Cretin.

— C'est celui qui dit qui l'est.

— Espèce de gamin va.

— Mon Morgan, t'en as mis du temps !

— Désolé, j'arrivais pas à me lever.

Je lance discrètement un regard vers Parker qui passe à côté de moi en me souriant timidement. Je le vois s'éloigner et soupire. Il faudrait parler de ce qu'il s'est passé, quand même.

— Tu m'écoutes ? Qu'est-ce que tu regardes comme ça ?

— Euh, rien. Tu disais ? je secoue la tête comme pour effacer toutes ces pensées mais Nora a déjà compris.

— Evans ? Depuis quand tu l'espionne ?

— Quoi, tu dis n'importe quoi, je ne l'espionne pas je regardais un truc c'est tout.

On le voit, quelques mètres plus loin, en train de rire à gorges déployés, mais ce n'est pas le rire que j'ai entendu hier. Il a repris son rôle et met sa main devant sa bouche en haussant ses sourcils, désormais maquillés, comme si on lui avait annoncé le truc le plus horrible du monde, sauf que si on suit son regard, on voit la petite Mathilda avec ses habituelles robes longues un peu vieilles et on devine qu'ils se moquent d'elle.

Au moins, il a meilleure mine.

— Attends, qu'est-ce qu'il s'est passé lundi ?

— Rien je te dis, aller viens, ça sonne.

Je la tire jusqu'à l'amphithéâtre et on s'assoit au dernier rang, malgré ses protestations.

Je ne l'écoute même plus et m'écroule littéralement sur le bureau. J'ai bien dormi pourtant, mais recevoir la vérité en pleine gueule m'a fatigué.

On est deux contraires.

— Ça va ?

— Ouais t'inquiètes, je suis juste fatigué.