•Trëñtę-qūªtrė•

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La question Parker reste la question que je me suis posé le plus de fois depuis le début de l'année. Elle dépasse largement « quel temps il fait aujourd'hui » ou encore « est-ce que j'ai assez d'argent pour finir le mois » et croyez-moi, je me pose cette question plus de fois qu'il ne le faudrait. Je pense à lui constamment. C'est insupportable parce que je n'arrive pas à tourner cette foutue page. Je veux dire, il a autant détruit ma vie qu'il ne l'a embellit. Les bons moments passés avec lui se comptent par millions mais les pires se comptent par milliers.

J'en suis arrivé à un point où je me demande pourquoi est-ce que je ne le laisse pas entrer dans ma vie une bonne fois pour toute étant donné que peut importe sa place dans mon cœur, il a un impact direct sur mes propres actions. Autant être à ses côtés et le laisser me trahir autant de fois qu'il le veut puisque de toute façon, il ne me laissera jamais tranquille.  Et puis, me souvenant comme la douleur est profonde et la peine destructrice, je me claque intérieurement pour avoir ne serai-ce que penser qu'un avenir a ses côtés est un avenir paisible et heureux.

Cette sensation, je la connais par cœur. Lorsque  je sais que peut importe ce que je vais dire ou faire, je suis dans la merde. Ça m'est arrivé un nombre incalculable de fois. Et je crois que c'est avec Parker que cette sensation me démange le plus. Parce que maintenant qu'il est là, devant moi, à même le sol, au petit matin prêt à me dire tout ce qu'il a sur son pauvre petit cœur meurtri, je le sais déjà.

Je ne vais pas en sortir indemne.

Il est temps de relativiser. Je veux dire, il est là devant moi et je ne peux rien faire pour le faire disparaître. Donc, je dois trouver une solution à ce problème. En commençant par le faire entrer.

— Parker ? Mais qu'est que tu fais là ?

— Euh, je t'attendais.

Peut-être que maintenant que je suis en face de lui, il se rend compte à quel point il est ridicule et qu'il aurait pu attendre demain.

— Depuis combien de temps est-ce que tu es là ?

Il détourne le regard quelques les secondes, se lève et me regarde enfin droit dans les yeux.

— Je suis là depuis huit heures je pensais que t'allais bientôt rentrer et puis je me suis rendu compte il y a environ dix minutes que tu travaillais et puis heu... je me suis endormi.

— Pourquoi tu n'as pas attendu demain et puis pourquoi tu ne m'as pas simplement appelé ? Ça t'aurais évité toutes ces heures passées, calé contre cette maudite porte.

— La batterie de mon téléphone est morte.

— Mais pourquoi tu n'as pas-

— Oui bon, c'est trop tard maintenant !

J'ai un mouvement de recul.

— Excuse-moi. Mon but n'était pas de t'énerver, je tourne la clé dans la serrure et lui tends le bras, entre je t'en pris.

Parker murmure un simple « merci » et s'introduit dans mon minuscule studio.

— Attend mais, maintenant que j'y penses, comment t'as su que j'habitais là ?

Je le vois se gratter l'arrière de la tête et s'asseoir lentement sur ce qui me sert de lit. Je grimace lorsque j'entends les ressorts grincer sous son poids.

— Je ne sais pas si j'ai le droit de te le dire...

— Nora.

Parker lève ses — magnifiques — pupilles bleues sur moi et ouvre lentement la bouche.

— Pas exactement.

— Comment ça ?

— Disons que Nora l'a peut-être dit à Amy qui me l'a peut-être dit...

— Ah, donc c'est bon, toute la fac sait que j'habite ici maintenant, génial.

Je lève les yeux aux ciel et me retourne pour aller poser mes affaires. Il faut dire qu'avant de tomber sur lui, j'étais en plaine évasion, franchement, une douche serait la bienvenue — surtout que l'image qu'il doit avoir de moi maintenant doit être désastreuse.

— Je..., tu peux revenir habiter à la maison si tu veux.

Plutôt mourir.

— Non.

Ma réponse a l'air de l'étonner alors je m'empresse d'ajouter :

— C'est pas contre toi, enfin, on est... c'est plus comme avant, quoi.

Je le vois fermer les yeux quelques secondes et se tourner vers ma cuisine. 

— T'as un truc à manger ?

Sa faculté a changer de sujet est si inexistante que je me contiens pour ne pas lever les yeux au ciel.

— Oui, je suis sûr qu'il s'attendait à ce que je réponde par le négatif, je dois avoir quelque chose.

Mon ami se lève soudain en s'approchant dangereusement de moi.

— Cool..., j'avance à reculons si bien que je finis par me retrouver bientôt bloqué par l'évier, je me disais qu'on pouvait peut-être manger devant un film...?

Plus les mots sortent de sa bouche plus son corps se rapproche du mien. Mon cœur ne comprend plus rien et commence à battre beaucoup trop rapidement.

— Je...Parker, qu'est-ce que tu fais ?

Il disparaît de mon champs de vison puisque je sens ses putain de baisers dans mon cou quelques secondes plus tard. Ma tête se penche malgré elle, lui laissant encore plus de place.

Un gémissement s'échappe de ma bouche et je le sens sourire dans mon cou. Comment peut-il sentir aussi bon alors qu'il à passé plus de deux heures sur mon palier ?

— Tu vois...tu ne peux pas me résister..., il accompagne sa phrase d'un léger coup de bassin qui signe bientôt ma mort.

Je me laisse totalement faire, faible que je suis. Son bassin est si près du mien que je peux sentir son érection contre mon jean. Au fond, il a raison. Je ne peux pas lui résister. Il a tellement d'effets sur moi. Bientôt, mon bas ventre se réveil et je sens sa main descendre petit à petit pour aller atteindre ma virilité bien réveillée. C'en est déjà beaucoup trop pour moi. Parker grogne et s'enivre de mon odeur. Sa bouche n'a pas quitté mon cou et j'imagine les résultats quand je vais me regarder dans le miroir demain. Mais je le laisse faire, encore et toujours. Il dépose une pluie de baisers plus que désirés sur toute ma gorge et la suçote ça-et-là. Je respire difficilement et sa main ne me facilite pas vraiment la tâche. Je suis totalement à sa merci, je ne peux rien faire, si ce n'est qu'apprécier son contact tant rêvé. Doucement, je l'attrape par les hanches et l'approche de moi. Il se laisse évidemment faire et j'en profite pour échanger nos positions, je suis désormais celui qui domine et il est à ma merci. Un grognement incompréhensible sort de sa bouche dont j'en embrasse légèrement les coins. Je le torture littéralement, passant furtivement ma bouche sur la sienne sans pour autant l'embrasser. Il se penche vers moi, les yeux clos, près à passer cette étape importante de notre « amitié », mais c'est à ce moment que je le repousse violemment et me retourne pour aller m'écrouler sur mon lit, un sourire sur les lèvres.

Je l'ai eu.

— Je...que...putain, je l'entends bégayer dans la cuisine et je me permets de rire de son incompréhension.

— Tu ne m'auras pas par le charme, Parker. Tu as beau être un brillant dragueur et maîtriser parfaitement tout t'es charmes, je le répète, tu ne m'auras pas.

— Que...qu'est-ce que tu racontes ?

— Tu essayais bien de m'embobiner ? Tout ce numéro, c'est pour m'amadouer ? C'est d'ailleurs pour ça que tu m'as attendu aussi longtemps, tu en avais besoin, j'attrape mon téléphone et commende à manger en même temps, tu sais, toi non plus tu ne peux pas me résister.

J'accompagne ma phrase d'un regard dans sa direction et je vois qu'il a détourné sa tête, tout rouge. J'ai vu juste alors.

Si il veux jouer, on va jouer. Mais je vais gagner encore et encore.

Just feel it ~ [BXB]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant