Chapitre 8.

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    Cela fait près de vingt minutes que je patiente sagement.  Jetant sans trop d'insistance, des coups d'œil aux passants tout en tortillant les mèches de mes cheveux,  ennuyée. Au bout d'un instant, je finis par ne plus tenir en place. J'effectue de multiples allées et retours jusqu'à décider de me diriger vers le magasin dans lequel Charlie a disparu. Premièrement, j'examine la façade, voir si je ne me suis pas trompée mais mes souvenirs ne me dupent pas, c'est bien elle. Je me remémore ( encore une fois) l'entrée de cette dernière dans la boutique, son chemin pour y accéder mais ça ne peut être que celle-ci. Enfin une idée me vient , j'entre sans me poser la moindre question. D'un œil critique, je scrute les divers rayons qui  s'enchaînent.

Sans trouver Charlie à l'horizon, je m'avance à la caisse, une jeune adolescente aux long cheveux violets s'occupe de plier des t-shirts. Je la regarde faire discrètement. Un casque s'agrippe à son cou, le cachant totalement. Mais malgré son âge de 17 ans égal au mien, elle assume totalement son look déplacé. Un short noir et serré dévoile les courbes de ses jambes en partant du dessous de son nombril, avec un top gris aux motifs enfantins, protégeant sa poitrine mais dévoile néanmoins, les bretelles de son soutien gorge noir en dentelle. Franchement, je préfère de loin ses converses compensées qui habillent joliment ses chevilles nues... Je m'approche de cette dernière en gardant mes critiques pour moi, espérant commencer tranquillement une conversation.

- Salut, est-ce que tu aurais vu une jeune fille de 15 ans environ, les cheveux châtains et les yeux marron claire?

Elle sourit de ses plus belles dents avant de répliquer vivement.

- On se tutoie maintenant?

Je suis gênée de cette remarque que jamais je n'aurai imaginer recevoir d'une jeune fille comme elle. Je rougis en baissant le regard quand un rire m'efforce à la regarder de nouveau.

- Je rigole, bien sûr que je l'ai vue, elle est en cabine, en train d'essayer une série de vêtements. Elle se calme avant de reprendre. Et au fait qu'est-ce qu'elle est compliquée, elle ne cesse d'hésiter sur tout et n'importe quoi.

Je lâche un petit rire d'apaisement. J'ai au final réussi à échapper à un énorme gêne qui était en train de s'installer. En même temps du départ de ce dernier, un tout petit sourire naît sur mon visage, moi qui croyais que j'étais la seule indécise de la famille, à ce que j'entends, je me trompe. D'un coup, mille questions me viennent : pourquoi est t'elle vendeuse à son âge ?... et même, est ce que l'on pourrait devenir amie ? Mais je les garde au plus profond coin de ma tête. Le regard vide, je patiente en tournant le porte bijoux du comptoir sur lui même toujours aussi ennuyée, avant qu'une voix aiguë m'extirpe de mes pensées pour m'obliger à détourner mes yeux clairs. 

[ Chapitre 9 prochainement...]

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