Chapitre 18.

36 4 0
                                    

   Je souffle et sors sur le balcon pour m'appuyer sur le rebord en verre. Fixant les étoiles qui ne s'éteignent pas. Je devrai à coup sûr m'émietter en mille particules sous la tristesse de le quitter simplement, un sourire apparaît sur mon visage maussade. Salut, papa...  Elles sont si jolies à éclairer  l'obscurité pour le rendre plus agréable . Cela me rappelle tant les yeux d'Hugo...

Ne voulant lâcher prise, mon cœur bat à plus de mille à l'heure dans ma poitrine,  sous le choc. Si bien que je ne peux le calmer, totalement consumé. Ma faible respiration n'est plus qu'un fébrile filet d'air chaud.

Mon regard s'ancre encore dans le sien, je le dévisage d'après mes souvenirs pour en déduire qu'il est un mystérieux mélange d'une puissance dont je ne connais pas la limite et d'une tendresse que je n'ai jamais reconnue. Cette scène tournée au ralenti dans ma tête me tétanise rien qu'en y pensant. Que voulait t'il dire par " je n'y arrive pas ", ça m'intrigue et prend une place beaucoup trop encombrante dans ma tête.

Je descends toutefois dans la lune. Il n'y a que son regard de bad boy dédaigneux que je ne vois. Je fronce les sourcils pour aller apercevoir Hannah au loin, qui rigole d'ailleurs avec ses camarades. Je l'interromps impoliment. En me reconnaissant parmi la foule, Hannah me dévisage aussi blanche qu'un vampire.

- Lana ! Je me suis tellement inquiétée, ça va, ça c'est bien passé avec Hugo?

J'acquiesce faible comme une feuille au vent

- Oui je crois, je me suis endormie désolée... je vais y aller ...

- Ah! non reste encore une heure au moins... Propose Samuel, un regard désespéré. Je n'arrive presque plus à marcher, complètement exténuée.

- Non ça va aller merci.

- Attends tu veux que je t'accompagne ? Ajoute t'elle sur le coup.

- Ne t'inquiète pas pour moi je prendrai le bus, je trouverai bien un arrêt  pas très loin. Je lui offre mon plus beau sourire, afin de la rassurer. A plus. 

Elle me salue d'un geste agile de la main et m'observe  me diriger vers la double porte d'entrée. Je m'empresse de sortir de cet endroit pourri d'une marche rapide, en tout cas, la plus rapide que je suis capable de produire. Mes pas sont pesants et lourds de déception, d'inquiétude et de douleur laissant derrière moi, une traînée invisible de regrets et d'ignorance. 

[ Chapitre 19 prochainement... ]

SOMETHINGOù les histoires vivent. Découvrez maintenant