SOMETHING

Chapitre 28.

    Sur le chemin du retour, je souris, j'en arrive d'ailleurs même à subir des fous rires toute seule, sous la tête incomprise de Charlie. Mes jambes sont en compote et mon esprit également quand enfin j'aperçois la maison. Heureuse de la retrouvée, j'accélère le mouvement pour ouvrir en grand la porte d'entrée. 

- Maman, papa, on est rentrées ... !

Je me fige, mes yeux s'arrondissent, ne comprenant pas ce qu'il y a en face d'eux.  Il est là, il est en face de moi. Hugo se tient debout, en chair et en os droit devant moi et ma tête ahurie. Sa carrure élancée m'impressionne de plus belle surtout quand je le vois, assis de travers sur l'une des chaises sombres de la table de cuisine. Et c'est justement ça qui me procure l'envie de le gifler jusqu'à qu'il en saigne, c'est son regard vide. Qu'il pleuve qu'il neige ou qu'il vente, son expression restera toujours sombre, méprisante, et même parfois supérieure. Pourtant  je me retiens de le frapper, par simple cause de la présence innocente de mes parents à son sujet et au mien.

- Coucou mes amours, Aaron est venu déposer ton sac à main  que tu avais visiblement oublié  chez lui, Lana.

Mon cœur cesse de battre, je peux le sentir à travers de la chaleur qui monte en moi. Surtout quand l'étonnement voile le visage d'Hugo. Je me mordille la lèvre espérant qu'il ne contredit pas les mots de ma mère. Mes yeux ressortent de  plus belle de leur orbite  quand il entrouvre la bouche pour surement protester.

- Je peux te parler s'il te plaît ? Me répond t'il simplement. 

- Emmène le dans ta chambre, mais pas de bêtises je t'ai à l'œil. Affirme ma mère en remarquant notre cas désespéré.

- Ce ne sera pas nécessaire. Je proteste.

J'imagine déjà Hugo, chez moi, en train de raconter la vérité à mes parents. 

- Mais si, sauf si tu ne veux pas Aaron...

Je fixe Hugo, comme si, par la banale force de mon regard, je l'oblige à lui faire cracher la réponse que j'attends de sa part.

- Bein si, pourquoi pas ? Explique t'il avec un malin plaisir à me contredire.

Je serre les poings.

- Suis moi... Je marmonne.

Il me suis sans dire un seul mot. En arrivant dans ma chambre, je referme la porte de sitôt. Puis m'appuie sur celle ci comme ci je ne désirais plus qu'il parte. Enfin, il parle.

- Whaou tu dois te perdre dans cette immense baraque.....  J'observe sa réaction enfantine, ses yeux étant brillants comme un enfant devant son jouet.

- Bon, va droit au but, qu'est ce que tu veux ? Je demande non rassurée.

Continuellement en mode gamin, il s'assoit en tailleur sur le lit en tenant le bout de sa chaîne entre les lèvres.

- Je pensais que tu serais contente de me retrouver moins amoché. Dit 'il avec un sourire narquois.

- Et bien figure toi, j'aurai bien aimer ne plus te voir du tout.

Il éclate de rire.

- j'adore ton humour baby

- À parce que maintenant j'ai un surnom de couple.

- Un surnom de couple ?

- Je ne sais pas, je ne sais plus. Je pensais que l'on en était un mais à ce que je vois, ce n'est pas réciproque. Je baisse les yeux en croisant les bras de déception. Seulement quand je relève les yeux, Hugo me plaque violemment contre le mur. Son souffle tripote mon cou jusque ma poitrine.

- Sinon c'est quoi cette histoire d'Aaron, j'ai quand même pas la même tête que lui ?

Les larmes menacent de couler quand je souris faussement.

- Je ne sais même pas qui c'est Aaron, c'est juste... C'est juste... Je renifle silencieusement quand ses lèvres recouvrent les miennes. Je frissonne en sentant sa chaleur qui me manquait tant, revenir enfin sur ma peau.

- Mon cœur je te fais des effets ?

Je pensais sérieusement que la réaction incontrôlable de mon corps ne serait que ressenti par moi. La honte m'envahit. Jusqu'à ce que je ressente quelque chose d'étrange, comme une bosse, qui frôle mes hanches et me les caresse.

Chapitre 29 à suivre