SOMETHING

Chapitre 27.

    Cela fait plus de trois semaines qu'Hugo n'a pas montré signe de vie. Trois semaines que les jours passent sans admirer ton visage dont je m'amuse à deviner. Les nuits s'écoulent, les unes après les autres alors que ta présence s'efface, sans même que je m'en rends moi même compte. Tout l'attachement que je portais pour toi jusqu'à présent me perd de plus en plus. C'est vrai, au début je m'y faisais mal, je pleurais souvent à l'heure du soir, mais j'ai du bien finir par m'y faire. La vie reprend son cour, mon cœur continue de battre et je m'abreuve de bonne humeur maintenant. A croire que je vis mieux que quand je t'avais rencontré C'est par ailleurs grâce à ces idées optimistes qui me viennent, que je me relève, parfois je tombe, je me fais mal à cause de ce tas de souvenirs, mais je me relève. Et ne plus croiser ton regard dont l'infini loge à l'intérieur, m'a beaucoup aidée à tirer un trait indélébile sur toi et ton caractère de macho, de douceur mais surtout, l'envie de te sentir contre ma peau.

- Bon Charlie on y va ? Crie-ai je en entrant brusquement dans sa chambre autant désordonnée que d'habitude.

- Ok mais je prends la sacoche noire ou la sacoche blanche.

Elle me présente deux petits sacs à bandoulière, tous deux semblables, seul le coloris les différencie. Après maintes réflexions, j'opte pour la sacoche blanche.

-  Team blanche, aller viens ! Je réclame excitée.

Je noue mes cheveux en vitesse en queue de cheval haute, puis recouvre mes pieds de baskets blanches à lacets multicolores. Depuis l'incident dont j'ai réussie à survivre, j'ai pu par la même occasion récupérer la confiance de mon père plus celle de ma mère et je ne compte pas la reperde de sitôt. Cette confiance qui s'embrase davantage dans mon âme mais aussi celles de mes vieux.

Nous marchons sous un soleil éblouissant pour traverser une petite forêt dont le feuillage ombre les sentiers. En chemin on se raconte des histoires, on rigole, enfermées dans notre bulle sans nous douter de ce qui nous entoure. Pourtant, malgré les ondes agréables que comporte cette forêt, personne ne l'empreinte, je ne vois personne à l'horizon. Il n'y a que nous et les sons naturels pour accompagner le paysage. Quant un bruit de pas au loin, attire particulièrement mon attention et il faut dire, que je flippe un peu. Je me tourne avant que Charlie fasse de même.  Toutes deux intriguées par quel visage pourrions nous mettre sur le corps de cet inconnu. Peut-être serai-ce Hannah ou même Jonah, mais ma figure se fige d'un coup, mes yeux s'arrondissent, mes lèvres laissent s'échapper une fente d'air. Un homme, un jeune homme, dont la figure se cache sous la capuche noire du sweat qu'il porte. Il court tandis que nous sommes presque immobiles, à nous demander si il n'a pas joué dans " Assassin Scread" . Néanmoins, même si sa tête reste couverte, je reconnaîtrais ce visage, cette forme de mâchoire qui malgré l'ombre reste visible entre mille, Hugo. Il court pour nous devancer, et au moment ou il passe près de moi à m'en frôler, son regard sombre transperce le mien, étant comme des lames de couteaux dirigés tout droit au centre de mes prunelles. 

- Lana ? 

Je sursaute quand j'entends la voix de ma sœur, avant de remarquer qu'il est déjà loin de moi et qu'il n'a même pas fait attention à notre nouvelle rencontre.

- Quoi ?

- On y va qu'est ce que tu attends ? M'interroge-t-elle inconsciemment.

Je secoue faiblement la tête, histoire de retrouver mes esprits avec le peu de force qu'il me reste.

- Rien... Rien... On y va.

Je l'observe partir, si il savait à quel point je le déteste autant que je soigne mon image pour lui plaire. Mes sentiments sont toujours là, et ce sont ces moments de regrets qui m'assurent qu'ils sont bien présents, au chaud dans le creux de mon petit cœur, mais qu'est ce que je désire le frapper à la tête avec une poêle...