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Le lendemain, nous consacrâmes notre journée à monter les meubles en kit et à ranger les cartons, c'est devenu un peu notre routine. La journée fut banale et sans accrochage.

Par ailleurs, la semaine qui s'en suivi fut étrangement calme, pas de messages anonymes ni de nouvelle de la bande, Jules était chez papy et mamie tandis que ma mère se morfondait dans son canapé.

Les jours se succédaient et les travaux furent presque terminés. La faculté de psychologie à Bordeaux est, de ce que j'ai pu en voir, géniale et j'ai pu faire connaissance avec quelques rues piétonnes de la ville. Où d'ailleurs, j'ai trouvé une immense librairie où je séjournerais durant de longues après-midi. Le week-end était marqué par la visite de mon grand frère.

Il avait longuement hésité, avec son travail, c'est compliqué parfois. Et les messages anonymes avaient repris dans la journée. Cette fois-ci, ils se faisaient moins menaçant mais tout aussi efficace pour nourrir ma peur. « Bientôt, il ne sera plus là ». Ce message pouvait signifier mille et une choses et toucher tellement de personnes.

Le mardi qui avait suivi, un second message fut expédié « Avec lui, tu n'es pas en sécurité ».

Mais qui pouvait bien en avoir autant après Ayden ? Je ne voyais pas le message que m'avais transmis ce mystérieux anonyme. Voulait-il me prévenir d'un malheur ? D'un secret ? Impossible de résoudre cette énigme, forte énervante.

Le week-end qui suivit, Gabriel séjournait à la maison pour voir si tout était bien pour sa petite sœur. Je ne le mis pas dans la confidence des messages anonymes. Je ne voulais pas qu'il se mette dans des états d'angoisse ou d'énervement pour des broutilles.

Le dimanche, une fois Gabriel sur le départ, je reçu un message. Inutile de vous préciser qu'il était anonyme encore une fois. « Bientôt, il ne sera plus là ». Tel était les mots exacts de mon M. Anonyme.

Tous ces messages devenaient réellement pesants. Deux jours après je reçus de nouveau un message. « Avec lui, tu n'es pas en sécurité ». Ce harcèlement commençait vraiment à me taper sur le système de par leur récurrence. Qui essayait de me monter la tête contre Ayden ? Qui m'en voulait suffisamment pour me harceler de messages ? Pourquoi autant de menaces ? Qui me suivait dans la rue et suivait mes moindres faits et gestes ? L'énervement s'emparait de moi et j'explosais.

– Tu te rends compte de ce qui se passe ? Ayden, je crois que tu ne comprends pas ! Quelqu'un me harcèle et me menace ! C'est quand même grave !

- Ne me gueules pas dessus, ce n'est pas ma faute ! Si je pouvais faire quoi que ce soit, je le ferais et tu le sais très bien.

– Excuses-moi, c'est juste que je ne supporte plus cette situation. Je suis exaspérée de toutes ces menaces.

– J'ai une idée. Suis-moi, on va aller se défouler.

– Où ?

- Tu verras.

Sa surprise me fit du bien. Nous montâmes dans sa voiture et partîmes en direction du centre-ville. Sur le chemin, personne ne parlait où n'adressait le moindre mot à l'autre. Quand nous sommes arrivés, je sentis une montée d'adrénaline dans mes veines. Nous étions à la salle de boxe.

Je me changeais dans les vestiaires, prête pour me défouler. Ayden se changeait aussi avec moi. Quand nous fûmes fin prêts, nous décidâmes de faire un échauffement plutôt intensif, squat, abdos, cardio... Tout ce que je préfère. Et Ayden le sait pertinemment. Après une heure d'échauffement, Ayden décidait de me faire travailler ma technique et mes réflexes pendant une autre heure ce qui m'apaisait. Drôle de mot pour un sport de combat.

MorganOù les histoires vivent. Découvrez maintenant