Morgan

31.

Les jours se suivirent et se ressemblèrent. La fac était super et Jules se portait très bien chez mes grands-parents. Demain nous fêterons les 18 ans d'une de mes meilleures amies. Je me souviens très bien de la manière dont s'est déroulé le dernier anniversaire de Jeanne. La séparation de Tom et Justine... La nostalgie s'emparait de moi et le souvenir de cette soirée me fit sourire.

Aujourd'hui, je suis en vacances donc j'ai l'intention de profiter pour faire les magasins. Ayden dormait encore alors qu'il était 11h du matin, et, quant à moi, j'étais levée depuis quelques heures pour profiter du soleil. Il s'était écoulé plus d'un mois après la révélation de la manière dont comment était mort le père d'Ayden et tout était redevenu normal. Nous nous aimions, simplement. Je montais 2 à 2 les marches pour aller le réveiller quand la sonnerie de mon téléphone retentit. 1 nouveau message. Pensant que c'était Jeanne, je me précipitais pour voir s'il n'y avait aucun souci pour le lendemain.

« Tout évènement important est tragique Morgan »

Non, pas encore.

Pas maintenant. Je m'assois sur la chaise, respirant un grand coup. La tête me tournait. Encore un message anonyme qui n'annonçait rien de bon.

La seule question que je me pose est de savoir si je dois en parler à Ayden. Si je lui en parle il ne va pas vouloir aller à l'anniversaire de Jeanne, or, si je ne lui dis rien, je lui mens, et ce n'est pas ce que je souhaite. Donc je me levais de ma chaise et me redirigeais vers les escaliers pour reprendre là où j'en étais et aller réveiller mon cher amoureux. La tâche ne va pas être simple.

J'arrive dans la chambre et vois qu'il dort comme une masse. Je m'allonge près de lui et le contemple. Les traits creusés de sa mâchoire, ses yeux fermé ou encore ses lèvres si parfaites.

Pour une fois que je peux le contempler quand il dort !

Je passe ma main dans ses cheveux et lui fais des papouilles. Je sais qu'il adore ça.

– Ayden...

Il bougea ses jambes, leva la tête, ouvrit les yeux et me sourit.

– Ne me contemples pas trop, c'est moi qui dois te regarder et non l'inverse.

Je souris à mon tour.

– Ah bon ? Et pourquoi je n'ai pas le droit ?

Je lui avais cloué le bec.

– Aucune raison valable donc je continuerais de te regarder quand tu dormiras à présent.

Un sourire en coin, il mit son bras sur mes hanches et sa tête sur mon ventre.

– Pas mal l'oreiller !

Je boudais.

– Moi je l'aime bien ton ventre. Il est où le problème ?

Je ne répondis pas, il savait que je complexais.

– Je t'aime tel que tu es et tu n'es pas grosse du tout alors arrête.

Il releva la tête et m'embrassa.

– il est quelle heure ?

– 11h43.

– Tu voulais faire quelque chose en particulier aujourd'hui ?

– Oui, je dois me choisir une robe pour demain et toi une chemise ou un truc sympa pour l'anniversaire de Jeanne. Tu veux venir avec moi.

Il réfléchit, puis chuchotait :

– J'avais d'autres projets mais je viendrais.

Il me fit un sourire narquois et je levais les yeux au ciel.