Les semaines s'écoulèrent et les vacances de Noël arrivèrent, les cartons étaient fait Louis était partit depuis deux semaines à Paris. Nous chargions les camions avec mes parents et Gabriel. Une fois que j'eus terminé, je dis une dernière fois au revoir à la maison dans laquelle j'avais vécu pendant de nombreuses années. Puis nous partîmes en direction de Paris. Je n'avais pas vu ma nouvelle maison, juste des photos prises par mes parents lors de la visite de celle-ci ?
J'avais tellement envie de revoir Louis.
Dans la voiture, Jules qui était dans son siège auto près de moi dormait paisiblement. Gabriel lui n'est pas dans la voiture, il a préféré prendre la sienne pour prendre ses affaires. La route me parut interminable. Je voulais juste arriver le plus vite que possible pour déballer mes affaires. Je réfléchis à pleins de choses, mon nouveau lycée, la vie à Paris, les retrouvailles avec Justine.
Toutes ces pensées m'endormirent. Un bruit de klaxon me fit sursauter. Je regardais par la fenêtre, Paris était magnifique. La Tour Eiffel est illuminée par les rayons du soleil. Je reconnus la rue où habitait Justine, nous nous arrêtâmes quelques rues plus loin devant une magnifique maison à plusieurs étages.
C'est moi qui ouvris la porte pour rentrer. J'insérais la clef dans la serrure et poussais la porte doucement comme dans les émissions de télévision. La pièce principale avait les murs couleur clair, les rideaux étaient déjà là, certes très laids, mais présents. La cuisine est rouge et grise moderne et équipée d'une cafetière ancienne.
Je montais au premier étage, il y a juste une chambre, des toilettes et une salle de bain. Je continuais mon chemin et repris l'escalier pour monter au deuxième étage. Là se trouvait une grande pièce principale avec deux chambres, l'une était grande et avait les murs roses, j'ai tout de suite compris que ce serait ma chambre. Et l'autre aux murs bleuet plus petite que la chambre précédente. Je redescendis dans la cuisine et vis qu'il y avait un garage, et de l'autre côté une chambre avec des toilettes à côté.
Pendant que mes parents sortirent les meubles avec l'aide des déménageurs, je m'occupais de la chambre bleue qui serait la chambre de Jules. Je montais son nouveau lit, plus grand mais toujours avec des barreaux. Je fixais les étagères, et y installais ses livres. Je montais les cartons de ses jouets et les rangeaient dans l'armoire que les déménageurs avaient monté. Je couchais Jules dans sa chambre après plusieurs heures à ranger ses affaires. Je redescendis pour aider en bas mais ils avaient déjà tout ranger. Maman me dit alors :
- Alors, tu en penses quoi de cette maison ?
- Je l'adore Maman. Jules est couché, il était fatigué. Les déménageurs ont mis mes affaires dans ma chambre ?
- Oui mais on finira de ranger les cartons demain. Il est tard et demain une grande journée de nettoyage et de rangement nous attend.
- Oui tu as raison, bonne nuit Maman, fait un bisou à Papa de ma part.
- Promis.
Elle me fit un gros bisou, vous savez ceux qui font du bruit et qui sont un peu dégoûtants parfois ?
Dans ma chambre, mon lit était disposé près de la fenêtre. Les cartons jonchent le sol, çà et là. Je ne m'en occupe pas et plonge dans mon lit. Avant de m'endormir, je jetais un regard sur mon téléphone que je n'avais pas eu le temps de consulter depuis mon arrivée. J'avais reçu un message de Louis. Il me disait qu'il m'aimait et qu'il passerait demain en coup de vent pour me faire un bisou et aider la famille si besoin. Son message disait aussi qu'il n'habitait pas loin de chez moi et que par chance, on se verra toujours autant.
Je m'endormis en pensant à lui, et à comment allait se dérouler notre rentrée au lycée. Certes le lycée à une bonne réputation pour ses cours, ses profs, mais pour des élèves, c'est une autre affaire...
***
Dans l'après-midi, Louis passa. J'étais mal à l'aise et ne voulais pas le serrer dans mes bras, il y avait comme un malaise. Je m'assis sur le lit et finis par lui avouer franchement :
- Louis... Tu sais, notre relation est trop... précipitée, tu ne voudrais pas que l'on prenne notre temps ? C'est vraiment trop rapide tout ça pour moi.
- Morgan... Je dois te faire part moi aussi de quelque chose.
- Ah bon de quoi s'agit-il ?
- Demain, je pars en internat à l'autre bout de la ville, je voulais....
- Quoi, est quoi cette histoire ? Ce n'est que maintenant que tu m'annonces ça ?! Tu te fous vraiment de la gueule du monde Louis ! Bordel mais qu'est-ce que tu as dans la tête ? Et moi qui m'inquiétais pour toi après ce que je viens de t'annoncer...
Les larmes commençaient à couler silencieusement sur mes joues, je me sentais trahis. Il essaya de me prendre dans ses bras, je le repoussais malgré moi. Il recula de quelques pas. Je ne pus m'empêcher de lui dire :
- Louis ?
Il se retourna. Je le regardais avec une certaine tristesse et nostalgie. Le bleu de ses yeux me transperçait, comme si ses yeux me lançaient des aiguilles qui traversaient mon corps. Ses yeux brillaient tellement, il allait me manquer. Puis il partit.
Je regardais par la fenêtre, il avait tiré dans un caillou qui avait percuté un portail en fer. Plus loin, il s'asseyait sur un banc, prit sa tête dans ses mains. Il se leva au bout de quelques secondes et donna un coup de poing au poteau électrique.
Dès cet instant j'ai su que je faisais une erreur, j'ai dévalé les escaliers à toute allure. Je portais ma robe à fleurs roses, elle volait au contact du vent, je courais vers lui, il se releva doucement. Mes cheveux blonds s'emmêlaient au contact du vent. J'arrivais près de lui.
Il ouvrit grand ses bras et je l'embrassais. Je l'aimais. Il me déposa quelques secondes plus tard et me regarda avec amour. Je sentais le moindre battement de son cœur. Je l'embrassais. Ses lèvres douces comme du velours s'ouvrirent, je crus cependant qu'il allait me faire un baiser mais non, il se contentait de dire en murmurant :
- Morgan ?
- Oui.
- Promets-moi que l'on ne se disputera plus jamais.
- Je te le promets Louis.
- Je t'aime.
- En es-tu sur ?
- Oui, à présent oui.
On se promenait dans un parc non loin de chez moi puis je finis par le raccompagner chez lui car il devait faire ses valises pour l'internat. Néanmoins, j'avais un pincement au cœur de le laisser. Et le fait de ne le revoir qu'aux prochaines vacances me torturait l'esprit, mais il me promit que l'on pourrait s'appeler souvent.
Je lui fis un bisou sur la joue comme pour sceller son départ puis partis. Je pleurais en sortant de la maison, je reçus un message. C'était Louis, il me dit de ne pas pleurer que ça irait, que notre couple était fort, qu'il résisterait à cette dure épreuve. Mais je ne le crus pas et m'assis sur un banc. Il faisait nuit noir dehors, un chat blanc traversa la route face à moi je jetais un regard puis partis. La musique à fond dans mes oreilles me faisait mal. Les oiseaux ne chantaient plus, le vent soufflait. Je décidais donc de rentrer à la maison.
J'étais triste.
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Morgan
Художественная прозаMorgan était une jeune fille pleine d'espoir, heureuse. Mais malheureusement les choses ne se passent jamais comme on le souhaite. Je me souviens d'elle, ses cheveux bruns volants dans le vent, son parfum envoûtant. La vie a décidé de se jouer d'e...