One Piece x Reader // One -Shots (Volume I)

[Barbe Blanche &cie xR] Une Belle Journée

Elle s'appelait Yume.

C'est du moins ainsi que l'avaient appelée les membres de sa nouvelle famille.

Bizarre? Pas tant que cela. C'est vrai qu'on ne choisit pas sa famille biologique, mais l'on peut toujours choisir celle de notre cœur, non? Et c'est ce qu'elle avait fait.

Elle venait fraîchement de fêter ses dix années passées sur terre. Cela faisait déjà cinq ans qu'elle naviguait aux côtés de sa nouvelle famille. Et elle n'aurait pas pu en être plus heureuse.

Elle n'avait aucun souvenir de son enfance, on lui avait seulement dit l'avoir trouvée sur une île, abandonnée, sale et blessée, ses vêtements en lambeaux. Et sur son corps, une marque indélébile, qui refusait de partir, imprimée dans sa chair d'enfant: une forme ronde entourée de quatre petits triangles, le tout d'une couleur rougeâtre sur sa peau anormalement pâle. La marque des Dragons Célestes. Ce qui lui était arrivé n'était alors pas bien difficile à comprendre.

Elle avait alors environ cinq ans. Elle ne parlait pas beaucoup, et ne montrait pas beaucoup d'émotions; si bien qu'il était difficile au début de savoir ce qu'elle pensait ou ce dont elle avait besoin.

Au fil des années, cependant, elle s'était transformée en une petite fille enjouée et curieuse de tout, entourée de ses grands frères et de son père bien-aimé. Barbe Blanche et ses fils. Les pirates les plus forts du monde. Protégeant ce qui semblait être la petite fille la plus fragile sur cette terre. Ironiquement.

Elle se sentait chez elle, en sécurité, aimée et choyée de tous.

En effet, elle était la coqueluche de ses grands frères, qui répondaient à chacun de ses désirs quasi instantanément, ne sachant pas comment lui dire non. Qui pourrait? Elle était absolument adorable. Bien qu'elle n'utilise pas souvent -voir jamais- cette méthode, car elle était bien timide malgré tout, et qu'elle avait appris -plus ou moins violemment- la valeur des choses.

A présent, ils naviguaient sur les eaux imprévisibles du nouveau monde, bien qu'aujourd'hui soit différent des autres jours: le temps était radieux, avec un ciel bleu à perte de vue, le soleil brillant doucement dans la brise de printemps. Le bateau avançait paisiblement sur la mer calme, ce qui était relativement rare dans cette partie du monde. C'était ainsi depuis le matin et cela semblait bien partit pour continuer; alors que demander de plus?

Yume, la petite sœur de l'équipage, avait cependant autre chose en tête en ce moment. Elle avait un problème. Et un gros. Et seule une personne était capable de l'aider dans ces conditions.

Ace bien-sûr.

Elle ne tarda pas à le trouver, endormi sur le pont. Et, cette fois-ci, et seulement cette fois -car c'était bien là la raison pour laquelle elle avait du mal à jouer avec lui ou même parler plus de quelques minutes- elle remercia dieu de l'avoir rendu narcoleptique: il s'était encore endormi n'importe où, et surtout n'importe comment. Elle eu un mal fou à contenir son rire.

Le tant craint Ace aux poings ardents -redoutable pirate à la prime dépassant les cinq cents millions, commandant dans l'équipage le plus fort du monde, précisons-le bien- était avachi là, à même le sol, les fesses en l'air, les bras pendants le long du corps, et le visage enfoncé dans les planches en bois du bateau. Un chef d'oeuvre.

Aucune raison de s'inquiéter cependant; même si son chapeau lui couvrait la quasi totalité du visage, l'on entendait toujours TRÈS nettement les magnifiques ronflements qui feraient rougir de jalousie la plupart des géants d'Erbaf. Il était donc encore bel et bien vivant.

Une bonne chose, car la petite fille avait besoin de son aide. Elle savait d'avance qu'elle ne le réveillerait pas en l'appelant ou même en le secouant -pas faute d'avoir essayé pourtant-, alors elle fit usage de la technique ultime, qu'elle avait très poétiquement baptisée "le saut de l'ange", perfectionnée dans la sueur et le sang -moins le sang- sur le cobaye endormi. Et comme son nom l'indiquait si bien: elle lui sauta dessus. De toutes ses forces. Sur le dos de son cher grand frère.