Quand l'Elfe les vit, elle fut soulagée : elle n'aurait pas besoin de se battre et d'épuiser son stock de flèches, les autres avaient déjà fait tout le travail. Il ne restait plus que quelques cadavres de gobelins, que le Nain rassemblait pour pouvoir ensuite y mettre feu.
- On a fait du bon boulot ! déclara t-il, satisfait.
- Tu as soigné leur prisonnière ? demanda le Crève-gobelins à l'Archère Elfe.
- Oui, c'est bon.
Ils sortirent des ruines après avoir jetés un rapides coup d'œil aux autres « pièces ».
- Monsieur le Crève-gobelins ?
- Oui ?
Les aventuriers se trouvaient dans une charrue qui les ramenait dans la ville. La Prêtresse comptait bien en savoir plus sur son ami.
- Euh... Pourquoi vous... enfin, pourquoi tu gardes toujours ton casque ?
- Ça te pose un problème ?
La Prêtresse fut surprise par la violence de la réponse et rougit violemment.
- Eh bien... Vous savez,... Tu sais, se reprit-elle après un rapide coup d'œil du guerrier, si tu enlevais plus souvent ton casque on pourrait plus voir tes émotions. Et ce serait bien. Parce que tu vois, on a tous l'impression d'être vulnérables devant toi, parce que tu peux voir nos sentiments, mais toi, c'est comme si... comme si tu refusais qu'on te voies.
Elle était contente d'avoir dit tout ce qu'elle pensait. Elle s'était ôtée d'un lourd poids sur le cœur.
- C'est ça.
La Prêtresse parue choquée.
- Comment ça, « c'est ça » ?
- Comme tu le dis, je me sens vulnérable.
- Hein ? De quoi vous parlez ?
L'Elfe s'était incrustée dans leur conversation.
- Ça ne te regarde pas.
- Et pourquoi ?
Elle comptait, elle aussi, en apprendre le plus possible sur leur compagnon. Mais lui ne voulait pas se laisser déshabiller aussi facilement. Il lui faudrait plus de temps pour avoir une réelle confiance en ses amis, qui, lui, considérait plus pour l'instant comme « coéquipiers de voyage ».
- Et d'ailleurs je ne sais même pas pourquoi je parle de ça avec toi, s'étonna le Crève-gobelins en se tournant vers la Prêtresse. Celle-ci se mit en colère.
- Je voulais juste t'aider à te libérer de ces problèmes, qui, j'en suis sûre, t'accablent chaque jour ! Et je suis sûre que tu te sens faible c'est pour ça que tu mets un casque ! Tu refuses qu'on puisse voir tes émotions ! Tu ne veux pas te sentir FAIBLE !
Elle ne se rendait pas compte qu'elle criait.
- Oh, un peu de calme, derrière, s'énerva le cochet.
La Prêtresse venait de toucher un point sensible du Crève-gobelins. Il était complètement désemparé.
La Prêtresse s'éloigna de lui, furieuse et les larmes aux yeux. Le Prêtre Lézard et le Shaman Nain avaient écoutés toute la conversation et ça leur faisait mal d'entendre tant de bonne volonté rejetée si brusquement.
- Je vais aller lui proposer de l'alcool, tenta le Nain qui croyait bien faire.
VOUS LISEZ
Goblin Slayer : un nouveau départ
FantasiaC'est un peu une sorte de suite complètement réinventée de l'animé Goblin Slayer. Je le conseille à ceux qui connaissent bien la série.