Union Jack 2 [Marvel Fanfiction] [BxB]

Chapitre 16 - Only Shot

**Pas grand chose à dire, si ce n'est : bon chapitre ! <3**

Une voix lointaine, différente de celle qui m'annonçait ma mort, essayait de me faire émerger. Je ne savais pas ce que c'était, mais j'essayais de la suivre alors que sur mon chemin, à travers les ténèbres, des silhouettes m'entouraient. Mon père, Jacqueline, Joey, Mira. Le Baron lui-même semblait s'être déplacé. Je n'étais pas mort et pourtant j'avais l'impression que c'était les prémices d'un sort bien plus funeste et fatal.

—Brian !

J'ouvrais les yeux, inspirant un bon coup, comme réanimé d'un nouveau souffle. Jamais je n'avais eu un malaise pareil. Mira m'avait prévenu des effets secondaires mais c'était la première fois que j'en faisais un comme celui-ci. Me rapprochait-il un peu plus de la mort comme elle me l'avait dit ? Seraient-ils de plus en plus fréquents ? Je commençais par être effrayé. Pour le moment, ça n'avait été que des suppositions. J'y croyais dur comme fer mais une part de moi essayer de s'accrocher et de se dire que tout ça n'était que pure foutaise.

Ça semblait être de plus en plus véridique. Et je doutais que Mira m'ait menti sur ça. D'où notre dispute. Tout était vrai.

—Tu vas bien ?

Je tournais ma tête vers la personne qui venait de me réveiller. Roger. Il était là, à mes côtés, agenouillé. Pourquoi était-il ici ? Je regardais tout autour de moi. Adossée à un arbre, non loin se trouvait la rue et un arrêt de bus. Je n'étais pas spécialement loin du manoir, j'avais voulu m'avancer dans ce parc mais ma tête ne m'y avait pas permis et voilà que je m'étais effondré au sol.

—C-Comment tu m'as trouvé ?

Le ciel s'était un peu éclairci mais je pouvais sentir des gouttes me tombaient dans les yeux tout de même. Je relevais la tête pour voir que nous étions en dessous d'un arbre.

—Je descendais du bus là-bas.

Il pointa l'arrêt du doigt.

—J'allais voir un pote mais je t'ai vu, au loin. Quand t'es tombé, je me suis précipité vers toi. Qu'est-ce qui se passe ?

Je secouais la tête, passant une main sur mon visage. La douleur commençait à s'estomper mais j'avais toujours aussi froid et dire que j'allais bien serait clairement un mensonge.

—J'étais parti courir et... Je n'en sais rien. Je me suis effondré. Je réfléchissais trop, sans doute.

—Personne ne fait un malaise parce qu'il réfléchit trop.

Il m'offrit un sourire amusé que je ne lui rendis pas. Je ne pouvais lui dire que j'allais mourir dans un an tout au plus, il me prendrait pour un fou et ne comprendrait pas. Pourtant, je n'avais envie que d'une chose : me confier à quelqu'un et pouvoir tout dire, ce que je ressentais, mon mal-être et tout le reste. Mais j'avais volontairement omis de dire à Roger que j'étais Union Jack, je ne voulais pas qu'il soit mêlé à tout ça.

—En plus, ça fait quelques jours que j'ai pas eu de nouvelle, je commençais à m'inquiéter. T'as pas l'air bien. T'es pâle.

—Je le suis ?

Comme si j'étais déjà endormi pour l'éternité alors. Comme serais-je une fois mort ? C'était une question qui passait parfois dans mon esprit depuis quelques semaines.

—Ouais. Tu veux que je te ramène chez toi ?

Je remarquais tout juste que sa main était contre mon épaule et qu'elle passait doucement dans mon dos, sûrement pour me rassurer. Jamais je n'aurais pensé que Roger pouvait être aussi doux. Comme il le disait si bien, il avait plus l'archétype du gros ours un peu grognon et qui ne prenait pas de pincette.