Union Jack 2 [Marvel Fanfiction] [BxB]

Chapitre 20 - Thanks

Le Baron était à côté de moi sur cette plage de sable fin. J'arrivais à penser, le plus clairement possible, ce qui me faisait toujours poser cette même question : étais-je réellement dans un rêve ? Et sachant qu'il pouvait lire chacune de mes pensées, j'essayais de ne pas y penser trop souvent. Il visitait souvent mes rêves désormais. Et c'était effrayant. Un fantôme venu du passé qui me hantait de plus en plus pour m'annoncer mon funeste destin.

—Tu tomberas. Comme ton grand-père et ton père avant toi.

Je secouais la tête. Je ne voulais jamais croire à ce qu'il pouvait dire. Je ne voulais pas reproduire ces mêmes erreurs qui leur avaient coûté la vie. Ou du moins, qui leur avait coûté Union Jack. Je voulais être différent.

—Comment pourrais-tu l'être ? Tu ne seras plus là dans quelques mois. Tu tomberas. Et tu le sais. La chute d'Union Jack est inévitable. C'est comme... Une malédiction. Une maladie incurable et ingérable, un sombre plan que j'ai parfaitement réussi à mettre au point.

Je secouais toujours la tête, passant une main dans le sable. Il était différent de celui sur les plages classiques où j'avais pu aller. Celui-ci était plus aqueux. Ou peut-être était-ce mes sensations qui étaient différentes, parce que je n'étais pas dans un monde réel mais dans mon imaginaire. Ce qui y ressemblait du moins.

—Pourquoi suis-je ici ?

—Bonne question. Tu n'es pas censé visiter cet endroit. Non. Pas toi.

Je fronçais les sourcils. Me parlait-il de l'avenir ? Peut-être que le Baron n'était pas réellement le Baron mais quelque chose, que j'avais créé dans ma tête. Une vision du futur. Mais pourquoi arrivais-je à le voir aussi clairement ?

—Quelqu'un d'autre. Ta chute... Est inévitable Brian Falsworth. Prend garde, avant que mon sérum ne te fasse payer ce que tu m'as faits ce jour-là, quand tu m'as arraché à la vie et que j'ai arraché la vie de ton père. J'aurais dû t'arracher à la vie aussi ! Tu es...

Je me réveillais. En sueur. Je déglutissais difficilement, regardant tout autour de moi. J'étais bien au manoir, dans la chambre où logeait Roger. Il était dans son lit. Le soleil se levait, petit à petit, donnant à la chambre une ambiance orangée particulièrement belle. Je m'étais endormi dans le lit de Jacqueline cette nuit, avait d'être réveillé par Roger, ses paroles dans son sommeil. Il avait crié des choses incompréhensibles. Alors j'avais pris cette chaise, je m'étais assis pour pouvoir le surveiller, l'observer aussi, m'inquiétant. Et j'avais finalement retrouvé le sommeil. À croire que je devais vraiment être très fatigué pour pouvoir m'endormir là-dessus.

J'avais désormais un mal de dos épouvantable. Je me dirigeais vers la salle de bain pour me rincer le visage et regarder mon téléphone. La sensation d'avoir dormi avec ses vêtements de la veille était immonde. J'avais presque l'impression d'avoir une mauvaise gueule de bois.

Je sursautais au moment précis où j'entendais une respiration forte provenant de la chambre. Me précipitant, je trouvais Roger assis sur son lit, ayant agrippé son t-shirt avec force au niveau de son coeur. Il était aussi en sueur et il respirait vite, trop vite. En quelques enjambé je me retrouvais sur son lit, lui tenant l'épaule pour le rassurer.

—Roger ! Roger ! T'es là ! Ça va... Tout va bien.

Il tournait ses yeux vers moi.

—B-Brian ?... Qu'est-ce... Qu'est-ce que je fais ici ? Où est-ce qu'on est ?! J'ai l'impression d'avoir dormi une éternité... Pourquoi t'es là ?!

Il avait l'air d'aller bien. Je l'examinais pendant de longues secondes avant de me calmer.

—Tu es chez moi. Au manoir Falsworth. On t'a amené ici quand les choses ont dégénéré dans ce sous-sol.