Je regardais Joey, là, se tenant dans l'encadrement de la porte alors que je réalisais à peine. Je tournais la tête vers Roger qui fixait aussi mon petit ami. Je me levais directement.
—Joey, je...
Il tendit sa main, me coupant directement alors que je savais que je me confondrais en excuses, ce qui ne servirait probablement à rien. Je n'arrivais pas à prendre en compte tout ce qui était en train de se passer. Le visage pâle, il quitta la pièce, rapidement. Je me retournais une nouvelle fois vers Roger, qui ne savait apparemment pas quoi dire. Je ne savais même pas quoi penser.
—Désolé...
Et je le laissais seul, déjà la poursuite de Joey. Comment avais-je pu être aussi bête ? Je n'arrivais pas tout démêler. Pourquoi Roger m'avait embrassé ? Il n'était même pas intéressé par les hommes. J'en avais eu besoin, bien évidemment et je ne lui rejetais absolument pas la faute, j'avais ma part de responsabilité mais les circonstances étaient simplement mauvaises. C'était au mauvais endroit, au mauvais moment. Ça ne ressemblait même pas à la réalité tant c'était une situation surréaliste.
Je descendais les escaliers à toute vitesse alors que je venais tout juste de courir dans les couloirs du manoir en espérant voir la silhouette de Joey quelque part. Je le trouvais là, attrapant sa valise. Il était venu ici d'abord, il n'était même pas allé déposé ses affaires chez sa mère, non. Il avait directement pensé à moi et voilà ce que je lui faisais vivre.
—Joey ! Attends !
Il s'arrêta. Je manquais de tomber dans les escaliers alors que je descendais à toute vitesse pour me rapprocher de lui. Il n'était pas très loin de la porte d'entrée, il comptait vraiment partir et je ne pouvais absolument pas lui en vouloir. Mais j'avais besoin de lui expliquer.
—C'est pas ce que tu crois.
Et voilà que je ne trouvais rien de mieux à dire que cette phrase complètement clichée qui ne changerait absolument rien à la situation. Il m'offrit un sourire complètement hypocrite et probablement nerveux de toute façon. J'aurais réagi comme lui.
—Non, Brian, me dit pas ça. Pas maintenant. Et pas pour ça.
Il essaya de me dépasser mais je le retenais par la main, la pressant pour essayer de lui faire comprendre qu'il fallait au moins que je lui explique les choses.
—Désolé, désolé... Je me suis laissé avoir parce que... J'en avais besoin. Et à cause de ce qui se passe en ce moment et...
Je pensais à lui dire, pour ma mort. Car ça avait forcément joué dans mes actions, j'avais besoin de me sentir vivre. Et peut-être que c'était ce que j'avais cherché en embrassant Roger. Et oui, peut-être qu'au fond, il me plaisait, un minimum pour que je puisse accepter de l'embrasser.
Mais si je lui disais, aucun moyen de savoir s'il me pardonnerait pour autant. Et qu'aurais-je gagné de toute façon ? Embrasser quelqu'un d'autre, ce n'était pas qu'à cause de ça et il devait bien le savoir. Alors non, je ne pouvais pas lui dire, parce que c'était stupide de me justifier à cause de ça. Il n'y avait aucune justification possible.
Pendant des semaines, j'avais décidé de ne pas lui parler, par pure jalousie et résultat, j'étais celui qui fauté, celui qui commettait les erreurs. J'étais complètement pitoyable, je m'en rendais bien compte, mais c'était trop tard pour revenir en arrière dans tous les cas et je n'avais plus qu'à parler, essayer.
—Quelque chose ne va pas, je l'ai bien remarqué Brian alors... Fait ce qui te plaît.
Je le lâchais quand il se remit à marcher. Je ne voulais pas que nos retrouvailles se passent comme ça, non, sûrement pas. Parce que c'était tout bonnement horrible, il ne méritait pas ça. Tout comme Roger. Mais je n'arrivais pas à savoir quoi dire, ni quoi faire, j'étais complètement perdu. Trop de choses s'étaient passés, trop. Et ce depuis que j'étais rentré de cette aventure en Sokovie.
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Union Jack 2 [Marvel Fanfiction] [BxB]
Fiksi PenggemarRéinvention de l'histoire du premier super-héros homosexuel de l'univers Marvel, Union Jack. Londres est sauve, car désormais sous la protection du super-héros Union Jack, dont l'identité secrète n'est autre que Brian Falsworth. Ayant embrassé sa de...